Tsubame, le poids des secrets tome 3 ---- Aki Shimazaki

Yonhi est coréenne. Elle vit avec sa mère et son oncle près de Tokyo, dans un quartier pauvre car les Coréens sont très mal vus dans le Japon des années 20. Mais lors du terrible tremblement de terre de 1923, sa mère la confie à un orphelinat tenu par un prêtre étranger, lui disant qu’elle partait à la recherche de son frère et qu’elle allait revenir. Hors, aucun des deux ne reviendra la chercher. Les années passent et Yonhi devient japonaise sous le nom de Mariko. Sans famille, elle quitte l’orphelinat à 16 ans et rencontre un homme dans l’entreprise où elle a trouvé du travail. Amoureux l’un de l’autre, elle a un fils de lui, qu’elle appelle Yukio. Mais il se révèle que son amant est marié et ne peut quitter sa femme pour une fille sans famille et sans héritage. Elle épouse donc un autre homme, prêt à accueillir Yukio comme son fils, auxquels elle cache son origine coréenne car la discrimination est toujours très forte dans le Japon engagé dans la seconde guerre mondiale …

Troisième volet de la série Le poids des secrets, c’est à présent l’histoire de Mariko, l’amante délaissée, la coréenne cachée, que nous découvrons dans ce livre. La vie des Coréens dans le Japon d’avant et d’après guerre n’est pas facile et la discrimination fait rage : on leur refuse du travail, l’accès aux écoles, cela va même jusqu’à l’élimination de certains sous de faux prétextes. Pour l’instant, c’est le tome de la série qui m’a le moins intéressé. Je n’y ai pas ressenti la même force humaine que dans les autres, peut-être parce que Mariko n’exprime pas facilement ses sentiments, malgré tous les problèmes qu’elle a vécu. Le meilleur point développé dans ce livre est pour moi la découverte de la discrimination qui a existé au Japon envers les étrangers et surtout les Coréens, les plus nombreux. Il est vrai que c’est un sujet dont on a peu parlé en Europe et le livre a le mérite de m’avoir fait découvrir ce problème.

*Livre lu en 2006*