Les bienveillantes ---- Jonathan Littell
Max Auer est un ancien officier SS qui écrit ses mémoires sur la seconde guerre mondiale. Il décrit aussi bien son enfance avec sa sœur jumelle dans le sud de la France, son attirance pour les idées du national socialisme allemand, sa montée en grade, son passage à Stalingrad et son implication dans les camps de concentration en tant que bureaucrate …
Nominé pour le prix Goncourt 2006, grand phénomène médiatique de la rentrée littéraire, je voulais lire ce pavé de plus de 900 pages, écrit serré et sans chapitres. Après les premières 300 pages qui noient le lecteur sous les termes allemands, les détails de la guerre en majorité sur le front de l’Est (qui a dit quoi, qui a fait quoi et qui était où), le roman accélère un peu le rythme de lecture. Mais le tout fait convenu, trop planifié pour essayer de captiver le lecteur : descriptions cliniques des évènements les plus horribles, homosexualité et inceste du personnage principal, passages oniriques et délirants. Je reconnais la qualité de recherche de l’auteur qui a fait un travail titanesque mais je trouve qu’il a trop forcé sur la note pour que le roman soit autre chose qu’un monument artificiel, lourd, voulant séduire un lectorat soit-disant intellectuel et à la mode. En conclusion, au lieu d’avoir l’impact qu’un tel sujet aurait du avoir, j’ai juste refermé le livre avec soulagement après un final grandiloquent et bouffonnesque.
*Livre lu en 2006*
PS : Non seulement il a été nominé pour le prix Goncourt mais il l'a eu !