La petite fille qui aimait trop les allumettes ---- Gaëtan Soucy
Deux enfants, vivant isolés dans l'immense propriété familiale, se retrouvent tout à coup confrontés au monde et à la réalité lors de la mort soudaine de leur père, le seul adulte et la seule personne avec qui ils avaient des relations. Le plus dégourdi des orphelins décide alors d'aller au village voisin pour acheter le cercueil qui leur permettrait d'enterrer leur géniteur mais le contact avec le reste du monde va précipiter une modification radicale de leurs vies et de leurs perceptions .…
Pas facile de faire un résumé de cette histoire sans trop en révéler ! Mais je ne peux pas vraiment dire que j'ai été emballée par ce roman québécois. L'écriture farfelue, imaginaire et inventive n'est pas toujours facile à appréhender et est devenue très vite lassante mais pourtant, elle est là pour appuyer la narration d'un orphelin en rupture totale avec la société et la réalité. La brutalité et l'horreur vont de concert avec des instants de poésie et de réflexion profonde mais j'avoue que tout cela m'a bien laissé indifférente. Les surprises distillées tout au long du roman n'ont pas été de vraies surprises pour moi car j'avais déjà deviné ce qui m'attendait (déjà, le titre aide bien mais je n'en dirai pas plus). Ce roman, loué par les critiques et le public comme un roman original, dérangeant, marquant, un bijou d'écriture, un conte sur la violence humaine, pouvant être lu et perçu sur plusieurs plans différents, m'a plutôt barbée dans l'ensemble et heureusement qu'il n'est pas épais sinon je crois bien que je l'aurais abandonné, tant pour son histoire que pour son écriture.
L'avis beaucoup plus enthousiaste de Papillon et celui plus mitigé de Malice et de Fée Gnomène (attention pour cette dernière critique, il y a des spoilers !)