Tue-moi à en crever ---- David Lapham
Steven, copropriétaire avec sa femme d'un restaurant à la mode où il joue du piano, rentre un soir du travail pour découvrir sa femme, Eve, pendue au ventilateur du salon. L'enquête révèle un apparent suicide mais sa belle-famille riche engage un détective privé car l'argent aurait pu être un motif de meurtre, vu que Steven hérite d'Eve. Quelque temps après, un ancien camarade de classe le rencontre à son restaurant et lui parle d'une jeune femme, Tara, qui était à l'école avec eux. Steven en était amoureux à l'époque et décide donc de la revoir mais la jeune femme a un passé plutôt trouble et traîne une tonne de problèmes …
Cet album est avant tout un hommage aux films noirs des années 1940-1950 et il était donc indispensable qu'il soit réalisé en noir et blanc. Les dessins sont plutôt traditionnels, avec une petite touche rétro mais sont parfois très inégaux en qualité : quelquefois, les visages sont magnifiques et quelquefois, ils sont horribles (comme s'il y avait un problème de proportion ou un défaut que je n'arrive pas à définir) au point d'avoir presque du mal à reconnaître les personnages. Heureusement que ces petits défauts ne sont pas très fréquents. Quant à l'histoire, on y retrouve la femme fatale, l'homme courtois prêt à tout pour lui plaire, le détective privé pas très net, un certain nombre de morts, des gangsters armés et dangereux … bref, tout ce qui peut faire un roman noir et l'enchaînement des évènements et des révélations donne un bon rythme à l'ensemble. Je déplore quand même un peu la fin abrupte de l'album mais cela fut une bonne lecture pour qui aime ce genre.