Le café Julien ---- Dawn Powell
New York, 1948 : le café Julien est le lieu de rencontres de nombreuses personnes qui font partie de différents milieux mais qui ont parfois (ou souvent !) l'occasion de se parler devant un verre ou un petit plat. On y retrouve Rick, l'officier qui revient de la guerre et qui espère y retrouver un jour Ellenora, la femme de sa vie qu'il a rencontré à cette brasserie, Dalzell Sloane, un peintre sans le sou et sans succès qui ne sait plus quoi faire de sa vie mais qui est amoureux de Cynthia Earle, une philanthrope très accueillante avec les artistes habituellement fauchés et bien d'autres personnages tous aussi excentriques. Tout ce monde se croise et s'entrecroise au gré du hasard, que ce soit au Julien ou dans la ville …
Je sens que ce billet va être très difficile à rédiger ! Parce que , malgré le fait que ce livre se lit assez facilement, je n'ai pas éprouvé de réel plaisir à cette lecture mais je suis incapable d'expliquer pourquoi ! Les nombreux personnages m'ont à coup sûr perturbée, m'obligeant plusieurs fois à revenir en arrière pour me rappeler qui était qui. Ce roman est une satire de la société bourgeoise et artistique de l'Amérique de l'après-guerre et certains personnages sont librement inspirés de personnes réelles, à part qu'il est à présent très dur de faire le rapprochement par manque de connaissance de cette époque. L'histoire donne aussi une vision d'un New York à présent disparu mais qu'il est souvent difficile d'imaginer car le roman se limite trop à certaines strates de la société. Je suppose que j'aurais du y voir de l'humour mais cela n'a pas été le cas et la nostalgie d'une époque passée ne m'a pas touchée car je n'arrivais à la reconnaître. Les personnages sont très excentriques, excessifs, modernes mais vu le nombre, il est vraiment difficile de s'attacher à l'un d'eux car l'histoire passe de l'un à l'autre constamment. La vision très ironique du monde de l'art, qui pouvait paraître inovante à l'époque, m'a semblé parfois un peu ennuyeuse mais, il faut le dire, très juste ! C'est finalement un roman à remettre dans le contexte de son écriture, qui décrit avec cynisme et précision un certain monde mais pour lequel je n'ai pas franchement accroché sans pourtant l'avoir détesté !