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22 octobre 2008

Le chien Blanco (tomes 1 et 2) ---- Jirô Taniguchi

Lechienblanco1Lechienblanco2Blanco, un chien blanc, vient de traverser le détroit de Bering gelé et continue inexorablement son chemin vers l'est en compagnie d'un groupe de loups qu'il semble mener. Mais en Alaska, des braconniers les surprennent en plein repas et décident de les éliminer. Mais Blanco a un instinct et un physique peu commun et un des chasseurs est tué. Le deuxième, un chasseur japonais nommé Shiba, en réchappe mais devient obsédé par le chien et décide de le retrouver. Mais il n'est pas seul sur les traces de ce chien spécial : les services secrets d'un autre pays veulent l'arrêter eux aussi avant qu'il atteigne la civilisation et Blanco devient la cible de bien des gens …

Cela faisait longtemps que je n'avais pas parler de Taniguchi, n'est-ce pas ? ;) Bon, eh bien, autant le dire tout de suite, ces deux albums sont loin, pour moi, d'être dans ses meilleurs ! On retrouve son style graphique, avec les mêmes styles de visages (comme par exemple, le japonais qui ne ressemble pas du tout à un japonais !), mais dans l'histoire, vu le nombre de personnages, cela m'a un peu "perturbée" ! Par moments, j'étais incapable de savoir qui était qui, mais heureusement, Taniguchi a quand même fait des personnages avec des moustaches, d'autres avec des barbes, d'autres imberbes, ce qui a un peu limité les dégâts (mais entre deux personnages imberbes par exemple, pfff, pas toujours évident de les différencier !). Et puis, dans cette histoire, exit le petit côté nostalgie et lent … la violence est présente tout au long des pages (ben oui, les gens essaient quand même de tuer Blanco et il se défend !) mais j'ai trouvé que certaines scènes se répétaient assez souvent ou bien étaient trop longues, n'apportant pas grand chose à l'histoire (on n'a pas vraiment besoin de 4 pages de bagarres par exemple pour comprendre ce qui se passe). De même, la psychologie des personnages est limitée au minimum, on ne comprend pas toujours leurs motivations et leurs émotions sont peu présentes mais comme c'est une histoire centrée sur le chien et sur l'action, cela peut se comprendre. Mais même si cela reste vite lu, ce n'est pas le genre d'album que je conseillerai aux lecteurs pour découvrir cet auteur !

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Commentaires
J
Jean-François, ce genre de scène ne me dérange pas mais là, j'avais lu d'autres oeuvres de Taniguchi et celle-ci n'était vraiment pas dans son style habituel. Comme il y a déjà suffisamment de mangakas qui font dans l'action, je préfère nettement les autres oeuvres de Taniguchi. D'ailleurs Taniguchi répète souvent qu'il est très admiratif de l'école franco-belge et cela se sent dans ses autres oeuvres. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je trouve que ce n'est pas forcément des albums représentatifs de ce qu'il fait habituellement. Ce que j'ai vraiment aimé, c'est le côté manipulations génétiques et évolution du chien :) Pour les jeunes, oui, effectivement, cela pourrait leur plaire ... mais je ne suis pas sûre qu'ils trouvent ça angoissant (en tout cas, même à 12 ans, je ne l'aurais pas trouvé angoissante, cette histoire, vu que je lisais déjà des Stephen King).
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J
et pourtant...<br /> C'est un ouvrage plutôt ancien effectivement, mais les reproche que tu lui fais sont les poncifs du genre : 4 pages pour une scène de bataille, ce n'est rien, les mangas sont ainsi construit, l'ellipse franco-belge n'a pas cours et les auteurs se plaisent à dessiner en long, en large et sous tous les angles. Un clignement de paupière peut prendre 4 ou 5 pages sans problème. Passés ces appréhensions, ce livre est plein de suspens, mêlant habilement espionnage et science. Le personnage principal étant le chien, le lecteur est invité à adopter le point de vue du chien, l'exercice n'est pas facile, mais du coup les humains ne peuvent être que secondaire voire parfois caricaturaux... Il en reste une histoire assez passionnante pour qui se laisse prendre au jeu, qui permet de découvrir une nouvelle palette de l'artiste Taniguchi et peut trouver un lectorat aisément chez des jeunes lecteurs (à partir de 12/13 ans, les lecteurs des "Chair de poule" par exemple) friands d'angoisse et de suspense.<br /> à bientôt...
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J
Emeraude, en fait, cela dépend de la façon dont il en parle ! J'avais beaucoup aimé un de ses albums (c'était "Terre des rêves") où l'animal est domestique et où son histoire est intégrée dans la vie quotidienne de ses maitres car cela ressemble un peu à ses autres oeuvres. Mais là, ce sont des albums d'action, avec peu de détails sur ce qui se passe dans la tête des gens et j'aime moins !
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E
c'est marrant mais dès que Taniguchi se met à parler d'animaux ou à faire des sortes de nouvelles (si on peut appeler ça comme ça, comme "le gourmet solitaire" ou encore "le promeneur") ça ne me tente pas du tout (voir ça ne me plaît pas du tout)<br /> Alors que vraiment, il a fait des albums merveilleux!
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J
Keisha, il me reste à lire la série sur la montagne et les alpinistes et le dernier album qui vient de sortir et je crois que j'aurais pratiquement fait le tour :)<br /> <br /> Charlie Bobine, c'est vrai ce que tu dis ! Je ne m'en étais pas rendu compte ... mais il faut dire qu'il fait plutôt frais au Japon :)
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