Princesse Saphir, tomes 1 à 3 ---- Osamu Tezuka
La princesse Saphir a reçu par erreur deux cœurs lors de leur distribution au paradis : elle a un cœur de fille, ce qu'elle devait être à l'origine mais un ange farceur, Tink, lui a aussi donné un cœur de garçon. L'enfant,seule héritière du royaume de Silverland, est alors élevée comme un garçon de façon officielle et comme une fille dans la vie privée. Mais le roi meurt et le duc Duralmin veut mettre son fils sur le trône à la place de la princesse Saphir car seul un héritier mâle peut prendre la tête du royaume et le duc a des soupçons concernant Saphir. La jeune fille, qui a la délicatesse féminine que son cœur de femme lui attribue mais aussi le courage et la force que son cœur masculin amènent, va donc être poursuivie et devra lutter pour sa vie et pour découvrir qui elle est vraiment …
J'ai lu d'autres œuvres de ce mangaka et c'est ainsi que j'ai appris que c'était lui l'auteur d'une de mes héroïnes favorites de dessins animés quand j'étais jeune : la princesse Saphir (même si je suis loin d'avoir vu tous les épisodes) ! Du coup, quand j'ai vu les 3 volumes sur une étagère de ma biblio, je ne pouvais que les emprunter. Le dessin très manga est assez agréable car plutôt épuré et les personnages sont tous bien différenciés (ce qui n'est pas toujours le cas dans les mangas … enfin, du moins, à mes yeux !). L'histoire n'est pas très originale en soi : elle reprend des contes de fées occidentaux mais aussi des épisodes ou des personnages de la mythologie grecque que nous connaissons tous mais il ne faut pas oublier que cette série a été écrite dans les années 1960 (pour cette version finale car les premières versions datent des années 50) et s'adressaient à des jeunes filles japonaises donc il me semble que cela devait leur paraître peu courant à l'époque et donc c'était une vraie découverte pour elles. L'histoire est pleine de rebondissements qui, même s'ils sont prévisibles, ont tenu mon intérêt en éveil. D'accord, la princesse Saphir est tellement parfaite que ça en devient presque lassant mais des petits clins d'œil humoristiques viennent mettre un peu d'ironie dans l'ensemble. De toute façon, je suis une fille et par là même, je reste sensible aux histoires d'amour et aux affres d'une princesse que beaucoup voudraient voir disparaître (ou carrément épouser, ce sont souvent les deux choix qui s'offrent à elle !) et un petit rappel de mon enfance ne pouvait que me plaire !