Zakuro ---- Aki Shimazaki
Tsuyoshi Toda a maintenant la cinquantaine et la dernière fois qu'il a vu son père Banzô, c'était en 1942, quand celui-ci est parti pour son travail en Mandchourie, accompagné de sa femme et du reste de ses enfants. Tsuyoshi, alors étudiant, ne pouvait les suivre. A la fin de la guerre, Banzô est déporté en Sibérie alors que sa famille était rentrée un peu plus tôt au Japon. Devenu chef de famille par obligation, Tsuyodi cherche un travail et s'occupe de tout. Sa mère ne baisse pourtant pas les bras et pense que son mari est toujours vivant mais les nombreuses recherches et demandes restent sans résultat. Mais vingt-cinq ans plus tard, un ami de Tsuyoshi affirme avoir vu Banzô à Los Angeles et ce dernier était en compagnie d'une autre femme …
Dès que je vois un nouveau roman de cette auteure, je me jette dessus car j'apprécie généralement beaucoup ce qu'elle fait. Malheureusement, mon avis est légèrement plus tiède sur cette dernière publication. Comme d'habitude, c'est très bien écrit et très facile et rapide à lire mais j'ai trouvé l'histoire moins intéressante et les personnages moins attachants. Les descriptions de ce qui s'est passé à l'issue de la guerre pour tous les japonais qui se trouvaient alors en territoire soviétique est ce que j'ai trouvé de plus intéressant et je dois dire que je ne savais rien du tout sur ce sujet (mais avec cette auteure, je sais que je vais apprendre quelque chose car elle traite de thèmes souvent méconnus ou peu décrits). Mais la recherche du père et les raisons de sa disparition ne m'ont pas convaincue, en fait, c'est surtout les motifs de la disparition qui ne m'ont pas plu et que j'ai trouvé plutôt faciles, ridicules et peu crédibles mais je pense que c'est probablement ma vision occidentale qui bute dessus (et peut-être aussi l'époque actuelle qui est différence de l'époque décrite dans le roman). Difficile d'en dire plus dessus sans révéler le mystère du livre mais je n'ai pas réussi à m'émouvoir sur cette famille éclatée par l'Histoire alors on peut dire que la magie n'a pas opéré lors de cette lecture et c'est la première fois qu'Aki Shimazaki me déçoit un peu !