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7 avril 2010

Inversion ---- Brian Evenson

InversionRudd, un lycéen de terminale, vit seul avec sa mère depuis que son père s'est suicidé. Il découvre par hasard de vieilles lettres qui lui apprennent qu'il pourrait avoir un demi-frère nommé Laël, qui vivrait dans la ville voisine. Le jeune homme décide de le rencontrer et de nouer une relation pour le moins étrange car Laël semble avoir l'ascendant sur Rudd. Mais quand Rudd, dans le cadre d'un devoir scolaire, découvre une série d'articles de journaux parlant d'un meurtre rituel commis par le petit-fils d'un des premiers chefs de l'église mormone, Laël va l'entraîner dans un passé trouble qui va rejoindre le présent de façon horrible …

Il n'a pas été facile de faire un résumé du début du livre car l'histoire est assez complexe et il n'est pas aisé de tout comprendre à ce qui va arriver à Rudd et à son entourage. D'ailleurs, je suis sûre que je suis passée à côté d'un certain nombre de choses car quelques passages m'ont paru assez flous. La descente aux enfers de Rudd, avec ses pertes de mémoire et ses absences et son obsession pour le meurtre commis par William Hooper Young, qui constitue la première partie, était compréhensible jusqu'à sa rencontre avec Laël. Ensuite, je me suis un peu perdue, comme Rudd, dans une perception de la réalité totalement faussée et étrange. La seconde partie, qui narre le point de vue de Lyndi qui vient de perdre ses parents dans un meurtre rituel, revient sur des bases plus compréhensibles et mêle religion, famille, besoin de savoir et de se sentir entouré. C'est probablement la partie que j'ai le plus appréciée car on y apprend des choses assez différentes (comme le rituel mormon du mariage) et que Lyndi est assez attachante dans son malheur. Mais cette partie permet aussi de découvrir Rudd d'une autre façon, agréable au départ puis de plus en plus étrange, ce qui amène à la troisième partie qui, elle, bascule le lecteur dans un mélange passé-présent. Et là, je dois dire que j'ai été à nouveau perdue quelques fois : les identités se mélangent, les réalités se brouillent mais cela donne une nouvelle vision de l'histoire et j'ai trouvé ces moments assez "envoûtants" (j'utilise ce mot parce que je n'arrive pas à exprimer exactement mon ressenti mais c'était un peu comme se retrouver en plein rêve dont on n'arrive pas à sortir), même si je ne suis pas convaincue d'avoir bien saisi la fin. Il n'y a donc rien de facile dans la lecture de ce roman: il a fallu que je mobilise toute ma concentration et malgré cela, je suis encore en train de me poser des questions sur ce livre qui, je pense, restera longtemps dans ma mémoire.

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Commentaires
J
Keisha, je confirme : c'est encore plus ambigu que Père des mensonges ! Et c'est vrai que j'ai de la chance entre les nombreux livres que j'ai à la maison et le choix de ma biblio (qui, en fait, est composée d'une biblio principale en ville et deux annexes de quartier !)
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K
Cela a l'air plus difficile que Père des mensonges, alors? Père des mensonges qui flirtait aussi avec l'ambiguité. Note: tu as de la chance d'avoir une bibli aussi bien remplie. je viendrai voir pour La confrérie des mutilés, rien que le titre est tout un programme!
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J
Allie, la difficulté de lecture ne provient pas du style, qui se lit très facilement, mais du contenu et du mélange des époques et des personnages.<br /> <br /> Choco,j'ai trouvé qu'il était plus complexe que Père des mensonges mais qu'il "dénonçait" moins les travers de nos sociétés !
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C
Un roman complexe qui devrait me plaire après le pere des mensonges !
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A
Ton billet donne envie mais... j'hésite un peu à cause de ce que tu soulèves concernant la difficulté de lecture...
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