L'année du mensonge ---- Andreï Guelassimov

A Moscou, en 1998, Mikhaïl, la vingtaine, vient de perdre son travail et n'a pas un sou en poche. Il n'est pourtant pas très inquiet, privilège de la jeunesse, mais il est néanmoins très surpris quand il reçoit un appel de son ancienne entreprise qui lui demande de venir rencontrer le grand patron. Lors de ce rendez-vous, Mikhaïl apprend que celui-ci veut l'embaucher, avec une paie plus élevée, mais pour un travail beaucoup moins traditionnel : il veut que le jeune homme serve de garde du corps et de "déniaiseur" pour Sergueï, son fils de 17 ans, qui reste trop souvent enfermé devant son ordinateur …

Et voilà, je peux maintenant dire que j'aurais lu mon premier roman russe mais je n'ai pas commencé par la littérature classique de ce pays. Il faut dire que la Russie étant à l'honneur dans mon club de lecture cette année, et plus particulièrement la littérature contemporaine russe, il fallait bien que je me décide un jour à aborder ce rivage ! Ce titre était dans la liste d'idées proposée par les animatrices et l'histoire m'attirait assez, associée à une période plutôt intéressante où la Russie subissait une crise financière d'importance. Tout d'abord, j'ai principalement été étonnée par la rapidité qu'il m'a fallu pour lire ce roman alors je craignais de me perdre dans les noms russes ! Mais le style fut facile, avec pas mal d'humour (j'ai aimé la scène avec le cheval et Mikhaïl en cavalier pas émérite pour un sou) et les noms n'avaient rien de bien compliqué (j'ai fait un an de russe à l'école mais hou, c'est méchamment loin !) donc je n'avais finalement aucune raison de m'inquiéter. Je pensais que l'histoire allait réellement s'axer autour de la relation Mikhaïl-Sergueï mais j'ai trouvé surtout que l'auteur s'intéressait à la vie de Mikhaïl, en observant son attitude et ses transformations au contact des autres. Une part de mon intérêt était axée sur les détails de la vie quotidienne et des bouleversements dans la société russe avec les difficultés à trouver les choses de base, la délinquance et la mafia, les nouveaux riches qui apparaissent et parfois disparaissent tout aussi rapidement. Mais en y réfléchissant bien, j'ai trouvé qu'il n'y avait finalement pas grand chose dans l'histoire, que les personnages n'étaient pas forcément très fouillés ou très poussés et que l'ensemble restait relativement creux tout en se lisant facilement et avec un certain plaisir. C'est assez paradoxal et je pense que j'oublierai la plus grande partie de cette lecture à cause du manque de consistance de son contenu, tout en en gardant un léger souvenir plutôt agréable.

Comments

[Joelle]

Stéphanie, j'aime bien ton expression ... elle correspond tout à fait :)

[Stéphanie]

c'est ce que j'appelle une lecture blanche. Agréable sur le coup mais qui ne laisse pas beaucoup de souvenirs

[Joelle]

Charlie Bobine, les classiques russes me font encore un peu peur mais avec ce titre, le départ en littérature russe a été assez réussi :)

[Charlie Bobine]

Eh bien. Je suis perplexe. J'ai quelques classiques russes qui m'attendent dans ma PAL, je commencerai par eux, tiens. ;)