1432, le Vénitien qui découvrit le baccalà ---- Paolo Cossi
En 1431, un riche et noble marchand de Venise, Pietro Querini organise un grand voyage en bateau pour atteindre les Flandres et faire ainsi du commerce. Mais en avril 1432, après avoir essuyé de grosses tempêtes et avoir du abandonner le navire au profit des chaloupes, les survivants de l'équipage s'échouent sur l'île de Røst, dans le nord de la Norvège …
Comme je ne suis pas une fan de cuisine, j'ignorais totalement ce qu'était le baccalà et ce n'était donc pas le sous-titre de l'album qui risquait de me convaincre de lire cet album. C'est plutôt le dessin noir et blanc qui a attiré mon oeil, avec ces visages creusés de fatigue et de faim et ces regards souvent hallucinés. Une épreuve de survie, particulièrement au delà du cercle polaire avait donc tout pour me tenter ! Mais si j'ai effectivement apprécié le trait et les détails historiques apportés à l'ensemble, j'ai quand même trouvé cette histoire, narrée à partir des journaux rédigés par Pietro Querini lui-même, plutôt survolée et pas franchement passionnante. J'y ai quand même appris ce qu'était le baccalà mais je ne suis toujours pas tentée pour y goûter au vu des recettes jointes en fin d'album. Sinon, la préface rédigée par un descendant du marchand est presque ce qu'il y a de plus intéressant alors que je trouve que l'intégration de cette personne dans la partie BD n'apporte strictement rien à l'histoire (il y a quelques pages disséminées ici et là sur le Venise d'aujourd'hui où un couple de jeunes français rencontre Paolo Quirini mais ces pages ne servent pas utilement à la narration de l'histoire de son ancêtre). Il est quand même intéressant de voir la confrontation des Vénitiens avec la population locale qui va les sauver et les héberger pendant quelques mois mais cela reste très léger et peu approfondi. Mon moment préféré se situe vers la fin, quand Querini va découvrir que tous les sauveurs n'ont pas forcément une grandeur d'âme fortement développée ! Là, j'avoue que j'ai été tout aussi surprise que Querini ! Je ne crois pas que je garderai un souvenir durable de cette lecture pas désagréable mais un peu convenue.