Polina ---- Bastien Vivès
Polina Oulinov est encore toute jeune quand elle intègre la prestigieuse académie de danse du professeur Bojinski. Celui-ci a une vision très classique de la danse et n'est pas tendre avec ses élèves, leur demandant toujours de se dépasser. Il semble que, malgré ses critiques très dure envers l'enfant, il voit en Polina une future danseuse étoile très douée …
Ma précédente tentative avec cet auteur de BD avec son titre Elle(s) ne m'avait pas franchement convaincue mais j'étais toute prête à réessayer, étant particulièrement attirée par son nouveau titre à cause du sujet de la danse (vu que j'en ai fait pendant quelques années). Pourtant, je restais toujours un peu dubitative devant son style graphique mais je continuais d'espérer une sorte de déclic. Eh bien non, il n'y a pas eu de révélation, de déclic miraculeux ! Le dessin noir et blanc m'a à peu près plu pour tout ce qui était vu d'ensemble des danseuses, avec un sens du mouvement certain mais dès qu'il est question des visages des personnages (et plus précisément des femmes), je bloque complètement. Franchement, je n'aime pas du tout et du coup, je n'arrive pas à m'attacher aux personnages car je ne vois plus que ce qui me dérange dans leur représentation (et pourtant, je ne cherche pas forcément à trouver les personnages beaux). Dans le cas de Polina, à chaque fois que je la voyais, c'était un peu comme si je regardais un ouistiti (j'ignore comment cette relation s'est créée dans ma tête !). Quant à l'histoire, je pensais qu'on allait voir Polina évoluer peu à peu dans le milieu de la danse, s'étoffer, devenir de plus en plus sûre d'elle-même dans son art mais si c'est effectivement le résultat final, je n'ai pas trouvé que l'auteur mettait le parcours de la fillette, puis de la jeune femme, en valeur. Le seul personnage intéressant qui m'a plu a été le professeur de danse Bojinski, qui m'a paru sonner juste. J'ai parfois trouvé que l'histoire sautait des passages temporels trop grands et que Vivès mettait un peu trop l'accent sur la vie privée de la jeune femme. Bien sûr, vie privée et vie professionnelle sont souvent indissociables mais là, j'ai trouvé l'ensemble un peu creux, sans émotion et sans vie. Cela m'a alors fait pensé à mon ressenti sur l'autre album de l'auteur que j'ai lu : c'est assez plat et à la limite de m'ennuyer ferme. Au final, j'ai été assez contente d'arriver au bout de cette lecture qui sera vite oubliée, n'ayant réussi ni à m'intéresser ni à m'émouvoir.
Les avis de Choco, Mr Zombi, Theoma, BelleSahi, Ori, Yaneck, Midola, Enna, Aproposdelivres, Chiffonnette, Antigone et j'en oublie probablement !
Challenge Roaarrr : Prix des libraires 2011 - Grand prix de la critique ACBD 2011.