La petite ---- Michèle Halberstadt
Dans les années 1960, la narratrice, elle a 12 ans, c'est que tout le monde appelle la Petite, celle qui est dans l'ombre de sa brillante soeur ainée, qui a des résultats moyens à l'école, qui ne parle pas beaucoup, qui se sent seule, que les parents ne semblent pas remarquer et qui a décidé aujourd'hui de mettre fin à ses jours en avalant le stock de somnifères de la maison …
J'avoue que je n'aurais probablement pas lu ce court roman s'il n'avait pas été listé pour la rencontre littéraire de la médiathèque, même si je me rappelle avoir bien aimé « L'incroyable histoire de Mademoiselle Paradis » de la même auteure. Mais là, c'est juste que l'histoire ne m'attirait pas beaucoup. Après lecture, je pense que ma première impression était la bonne. Oh, ce n'est pas que je n'ai pas aimé mais disons que cela m'a laissée assez indifférente, ce malgré la douleur et la détresse de la narratrice de 12 ans qui sent nulle part à sa place et qui, finalement, ressemble à beaucoup de jeunes filles (et sûrement de jeunes garçons) de nos jours. En fait, c'est surtout un certain basculement dans l'histoire qui ne m'a pas convaincue du tout … je l'ai trouvé trop facile, trop « commode », et probablement amené trop vite. S'il s'est déroulé plus lentement, il serait sûrement mieux passé avec moi mais là, j'ai eu la sensation qu'il ne cadrait pas vraiment avec la première partie du roman. Qui plus est, j'ai trouvé certaines réflexions un peu étranges pour l'époque (des filles de 12 ans qui mettent de l'eye-liner dans les années 60, elles ne devaient pas être nombreuses !). Et si je reste un peu sur ma faim à l'issue de cette lecture, c'est néanmoins un livre facile et vite lu qui peut être casé entre deux lectures plus longues et dont l'histoire reste intéressante malgré le fait que je l'ai trouvée trop peu approfondie.