Joueur_1 ---- Douglas Coupland
Karen a pris l'avion pour rejoindre Toronto où elle a rendez-vous au bar de l'hôtel voisin de l'aéroport avec un homme rencontré sur Internet. En l'attendant, elle bavarde un peu avec le barman Rick, ancien alcoolique désabusé. Au fond du bar, Luke, ancien pasteur qui vient de perdre la foi, se demande comment vont réagir ses paroissiens quand ils vont découvrir qu'il est parti avec l'argent destiné à l'église. La seule autre personne présente dans le bar est Rachel, une jeune femme différente, incapable de reconnaître les visages et de ressentir des émotions « normales », qui pianote sur l'ordinateur mis à disposition des clients. Mais le monde est sur le point de changer : le prix du pétrole bondit soudainement et des explosions se font entendre très rapidement dans le voisinage, plongeant la zone dans un nuage toxique …
J'aime beaucoup Douglas Coupland et les quatre ou cinq titres que j'ai déjà lus de lui mais j'avoue que j'ai trouvé celui-ci le plus difficile à appréhender. Peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi, peut-être que ma concentration n'était pas suffisante car j'ai eu plusieurs fois du mal à comprendre certains de ses raisonnements un peu philosophiques. Il faut dire que ce huis clos, sur fond d'apocalypse, de ces quelques personnes « prisonnières » d'un bar voisin d'un aéroport se prêtait bien à certaines réflexions sur la vie, sur les décisions qu'on prend, sur la perception de soi-même et des autres, de la place de la religion et des croyances en général, sur ce qu'on attend et qu'on espère, sur le déroulement du temps et ce qu'on en perçoit. Mais malgré mes quelques difficultés, les pages ont défilé à un bon rythme car le style de Coupland est fluide malgré des sujets lourds mais la fin peut laisser un peu perplexe, même si, de mon côté, cela ne m'a pas vraiment dérangée (les explications étant réduites à leur minimum). Par contre, j'ai apprécié le petit lexique final, qui reprend certains concepts abordés dans le roman et qui en détaille le fonctionnement : cela aborde des sujets qui n'existant pas toujours dans notre monde mais qui pourraient très bien y avoir leur place malgré tout. Je trouve qu'ils sont d'ailleurs plutôt représentatifs du ton un peu décalé du livre et je trouve qu'il aurait été plus intéressant de les découvrir au début et non à la fin.