Période glaciaire ---- Nicolas de Crécy
Dans un désert glacé, un groupe d'hommes et de femmes semblent à la recherche de quelque chose. Effectivement, la troupe espère trouver des restes de la société qui vivait là il y a longtemps et compte sur le flair un peu particulier des chiens dotés de parole qui les accompagnent. Leur quête va bientôt être exaucée quand ils vont découvrir les ruines d'un immense bâtiment rempli d'images …
Je connaissais cet auteur de nom mais n'avais jamais rien lu de lui et la couverture associée à ce titre m'a de suite attiré l'oeil, avec en plus l'estampille « musée du Louvre » pour faire bonne mesure. Cela m'avait l'air à la fois futuriste et artistique et après lecture, je peux dire que mes impressions de départ furent plutôt justes. Dans un monde froid et hostile, des humains sont à la recherche de traces de civilisation ancienne, dont ils ne connaissent pas grand chose et on s'aperçoit très vite que cette civilisation disparue, c'est la nôtre ! Et bien sûr, comme c'est le musée du Louvre qui collabore avec Futuropolis pour une collection d'albums sur l'art, on peut se douter qu'on va retrouver des oeuvres d'art au fur et à mesure des pages et dans des conditions vraiment particulières et souvent délirantes. Si j'ai aimé voir ces chiens parlants et intelligents, souvent plus attachants que les humains qui les accompagnent, si ça m'a amusé de voir comment les gens du futur pouvaient s'imaginer notre civilisation actuelle, si j'ai aimé retrouver certaines oeuvres d'art plus ou moins connues, si les dessins m'ont plu malgré parfois un côté un peu flou, je me suis parfois posée la question du but de l'histoire et la fin ne m'a pas vraiment aidée à me faire une idée plus précise de l'ensemble. Cela m'a paru parfois un peu trop étrange pour que je puisse y adhérer complètement mais pourtant, je ne peux pas non plus dire que je me suis ennuyée lors de cette lecture, le « petit » nombre de pages ne le permettant pas (je mets des guillemets à petit car l'album est de taille normale, environ 75 pages, mais c'est loin d'être un pavé comme on peut en trouver dans les romans graphiques). Une lecture mitigée au final (et surtout à cause de la dernière partie de l'histoire !) mais qui permet d'initier une réflexion intéressante sur ce que notre civilisation pourra laisser aux futurs habitants de la Terre et comment ces « restes » pourront être perçus !
Les avis de Mo', Midola et Yaneck.
Challenge Roaarrr : Prix des libraires 2006.