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24 novembre 2012

L'art de voler ---- Antonio Altarriba et Kim

LartdevolerAntonio Altarriba, le père du narrateur, s'est suicidé en 2001 à plus de 90 ans. Son fils, auteur, connait l'histoire de son père intimement comme s'ils ne faisaient qu'une seule et même personne, l'un existant dans l'autre. Antonio, fils de paysans, n'aimait pas la campagne et encore moins le travail de la terre et l'autorité de son père. Il vit dans un village dans la région de Saragosse, a quitté l'école à 8 ans pour aider sa famille aux champs mais ne pense qu'à quitter le coin pour la grande ville. C'est finalement ce qu'il fait alors qu'il n'est qu'un adolescent mais il n'arrive pas à gagner sa vie et se voit obliger de revenir à la maison, pour mieux en repartir quelques années plus tard alors que la guerre et la révolution couve dans le pays …

Ne connaissant que peu de choses sur l'histoire de l'Espagne, j'ai tout de suite été attirée par ce roman graphique « autobiographique » (les guillemets sont présents car c'est le fils qui raconte mais il fait comme si c'était son père qui parlait et qui racontait sa vie). Le dessin noir et blanc a une touche très réaliste, même s'il y a parfois l'utilisation de métaphores plus étranges pour illustrer certains moments difficiles de la vie d'Antonio (entre autres, sa dépression quand il se retrouve en maison de retraite). Mais il y a un grand nombre de personnages et j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver parmi eux, surtout qu'ils vieillissent au fil du récit. L'auteur aborde la révolution et la guerre d'Espagne, comment il a fallu fuir en France, affronter aussi l'occupation allemande, pour ensuite retourner dans une Espagne différente, sous le règne de Franco et dans laquelle il est difficile de se reconnaître et où il faut abandonner ses idéaux si on veut vivre (presque) normalement. Et puis, ensuite, il y a la vieillesse, le moment de faire le bilan, de s'apercevoir qu'on n'a pas réussi tout ce qu'on voulait. Je pensais que j'allais apprendre beaucoup de choses vu que je partais de rien mais au final, j'ai peut-être découvert la vie d'Antonio mais peu sur l'histoire de l'Espagne, ce qui m'a un peu déçue (et pas de dossier en fin d'album pour expliquer les différentes périodes historiques abordées). J'ai quand même trouvé cette lecture intéressante mais très verbeuse (et écrit petit, pfff !) mais avec moins d'impact que je n'en attendais car je n'ai pas trouvé Antonio très attachant malgré toutes ses qualités.

Les avis de Mo, Mr Zombi, Jean-François, Yaneck.

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Commentaires
M
Très verbeux oui !! J'ai fait plusieurs pauses pendant la lecture et comme toi, je me suis peu attachée à Antonio
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