La gifle ---- Christos Tsiolkas
Hector, d'origine grecque, et sa femme Aisha, d'origine indienne, vivent à Melbourne et ont deux enfants. Sous des dehors de famille sans histoire, Hector est néanmoins attiré par l'assistante de sa femme, qui tient un cabinet vétérinaire, mais celle-ci, Connie, n'a que 17 ans. Il espère la voir lors du barbecue organisé chez eux en l'honneur de la venue du frère d'Aisha et auquel famille et amis sont invités. Mais alors que la fête bat son plein, Harry, le cousin d'Hector, donne une gifle à Hugo, quatre ans, le fils d'un couple d'Australiens, amis d'Aisha. Choqués par l'évènement, Rosie, la maman d'Hugo exige de porter plainte et tous ceux qui ont assisté au drame ont vite fait de choisir un camp : pour ou contre Harry, l'auteur de la gifle .…
Cela faisait un moment que j'avais noté ce titre sur les blogs car le sujet me paraissait intéressant et peu traité en littérature. Et puis, comme une mini-série basée sur le roman allait être diffusée à la télévision, cette lecture est devenue urgente, histoire de m'attaquer au roman avant de voir son adaptation. Je ne sais pas ce que je vais penser de la série qui est toujours en attente de visionnage mais j'ai moyennement accroché au livre. Tout d'abord, enchainer ce genre de livre après un roman de Stephen King n'était pas une très bonne idée car il m'est apparu plat et long (alors qu'il est bien plus court que Dôme !). J'ai aimé voir que la narration variait à chaque chapitre, axé sur un personnage différent, et que l'histoire se déroulait dans un contexte de mixité sociale et ethnique car l'Australie est riche en habitants venus de tous les coins du monde. Qui plus est, les Grecs occupent une place importante dans la société australienne, surtout à Melbourne, donc cela paraissait logique de les impliquer dans l'histoire (et l'auteur est lui-même d'origine grecque). Cela permettait d'amener une vision plus européenne et plus facilement ancrée dans les habitudes des gifles à opposer à la vision très américaine (et australienne) teintée de politiquement correct de celles-ci. Attention, je ne dis pas que je cautionne les châtiments corporels, loin de là !!!! Mais j'ai trouvé qu'on voyait bien deux cultures s'opposer sur le sujet. Par contre, j'ai trouvé presque tous les personnages détestables, sauf les deux adolescents qui tiennent un rôle important dans le roman. Même Hugo, l'enfant victime de la gifle, est … disons-le carrément, une petite peste (la faute à des parents très laxistes). Du coup, n'ayant aucun atome crochu avec les personnages, leurs petites histoires et leur vie quotidienne m'ont paru longues, mais longues … je n'en voyais pas le bout ! Pourtant, j'avais malgré tout envie de savoir ce qui allait se passer au procès et comment cela allait se dérouler ensuite. Mais malgré tout, je me suis trainée au fil des pages. Et puis, j'ai trouvé toutes ces scènes de sexe purement gratuites et elles m'ont paru être là juste pour « pimenter » le roman, à part qu'à mes yeux, elles n'ont servi qu'à le rallonger inutilement ! Autant dire que je ne suis pas très encline à découvrir un autre titre de l'auteur mais je suis curieuse de voir cette adaptation télé … je suis sûre qu'elle me paraitra moins longue que le roman, même si elle comporte huit épisodes !
Les avis de Sandrine, Clara, Gambadou, Livr-esse, Cathulu, Jérôme, Leiloona, Flora, Chaplum, Yv.