Le beau monde ---- Harriet Lane

Un soir d'hiver, alors qu'elle rentre à Londres après une soirée chez ses parents en province, Frances Thorpe, correctrice dans un journal à la rubrique « culture et livres », aperçoit une voiture accidentée sur la bord d'une route de campagne. Elle appelle les secours et se précipité pour tenter d'aider d'éventuels blessés. Mais dans la nuit, elle ne peut rien faire à par soutenir moralement la femme prise au piège dans l'épave, en lui parlant et en l'encourageant. Mais le lendemain, la police qui lui demande de signer son témoignage lui apprend que la femme est décédée. Il s'agit d'Alys Kyte, l'épouse du grand romancier Laurence Kyte et mère de Teddy et Polly, ses deux enfants devenus adultes. Suite à la demande de la famille, Frances les rencontre pour leur parler des derniers instants d'Alys et la jeune femme est fascinée par cette famille aisée frappée par le malheur. Elle garde contact avec Polly, autant pour aider la jeune fille que pour en apprendre plus sur les Kyte …

Ce premier roman a été sélectionné pour la soirée littéraire de ma médiathèque et il faisait partie de ceux qui m'intéressaient le plus. Mais au final, j'ai été plutôt déçue dans l'ensemble. Par contre, j'ai un peu de mal à définir pourquoi ! Le début est plutôt intéressant : une femme est témoin des derniers moments d'une victime d'un accident de la route et finit par tisser des relations avec la famille de la disparue. Cela avait tout pour m'intriguer et j'espérais qu'une ambiance typiquement anglaise allait imprégner le roman. Côté ambiance, il a fallu souvent que je me rappelle que cela se déroulait près de Londres (malgré les rappels réguliers des lieux) car cela aurait très bien pu se passer n'importe où ailleurs (entre autre aux Etats-Unis). Pas de style british donc ! Mais c'est surtout que j'ai trouvé les personnages plats et ternes, ce qui n'a pas aidé à la lecture. Frances est censée être effacée et insipide au départ mais elle est fascinée par une famille aisée et élégante, qui a ses entrées partout … à part que j'ai trouvé les Kyte tout aussi ternes que Frances ! Et puis, je n'ai pu m'empêcher de me demander : si Frances est si douée dans l'interprétation de la psychologie des gens, pourquoi a-t-elle autant attendu pour mettre en pratique ce qu'elle sait si bien faire avec les Kyte ? Elle ne manquait pourtant pas de possibilités. Cela m'a paru donc étrange. De même, si le roman est très axé sur la psychologie, il l'est très peu sur celle de Frances alors que cela aurait pu être très intéressant de connaître ses motivations profondes. Là, on se contente de les supposer et de penser qu'il y a eu peut-être un élément déclencheur dans son passé pour la pousser dans la voie qu'elle a choisie. Bref, j'ai trouvé qu'il y avait matière à faire mais l'ensemble ne m'a pas convaincue et au final, malgré une lecture relativement rapide (l'avance de chapitres est un peu lourde), je me suis plutôt ennuyée au fil des pages, peu intéressée par Frances et sa relation étrange avec les Kyte. J'avais aussi espéré une fin plus originale mais là aussi, ce fut une déception !

Les avis plus positifs de Theoma et Cathulu.

Comments

[Alex mot a mots]

Le pitch était tentant, je te comprends.