La terre demeure ---- George R Stewart

Dans le but de préparer une thèse sur l'écologie dans la région de Black Creek, Isherwood Williams dit Ish s'est isolé du monde et vit dans une cabane au milieu de la nature. Mais lors d'une promenade, il se fait mordre par un serpent. S'étant donné lui-même les premiers secours, Ish, après quelques jours en proie à une grosse fièvre, décide de revenir à la civilisation. Mais il ne trouve personne à la ferme la plus proche. De même, la petite ville voisine est complètement désertée. C'est alors qu'il découvre un journal vieux de plus d'une semaine qui affiche des nouvelles catastrophiques : le pays est ravagé par un virus et la population décimée peu à peu. Ish, devenu à présent solitaire par force, essaie de rejoindre la maison de ses parents, non loin de San Francisco. Tout au long de sa route, il ne découvre que maisons abandonnées, campagnes désertes et rues vides, les seuls êtres vivants se limitant aux animaux …

Je ne sais plus où je suis allée trouver le titre de ce roman de SF datant de 1949. La seule chose dont je suis sûre, c'est que cela avait un rapport avec Stephen King (est-ce un roman qu'il a aimé ou qui l'a inspiré ?). En tout cas, je l'avais noté et comme il est épuisé en France, je ne pensais pas lire rapidement mais j'ai eu la chance de le trouver à la médiathèque départementale. Dans ce roman post-apocalyptique, l'histoire est celle d'Ish, jeune homme épargné par le virus ayant décimé une très grande partie de la population des Etats-Unis. Dans un premier temps, Ish va sillonner le pays pour découvrir l'ampleur de la catastrophe et il va faire quelques rencontres. Puis, après s'être installé dans la maison familiale, il finira par tisser des liens avec quelques survivants et une sorte de famille/tribu se développera à partir de là. On peut donc dire qu'il y a deux parties dans le livre : celle qui raconte les résultats de la disparition des humains, avec un retour de la nature dans les lieux bâtis par l'Homme et celle qui raconte une espèce de renaissance de l'humanité, qui essaie tant bien que mal de se structurer en société. J'ai énormément aimé la façon dont l'auteur aborde différents thèmes : le rôle de l'homme sur Terre, la présence et l'évolution de la nature, la nécessité de se regrouper ou non avec les autres survivants, la difficulté d'oublier l'ancienne civilisation et quelle pourrait être sa continuité pour les nouveaux habitants de la Terre, quelles sont les choses à léguer à ses enfants. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de réflexions philosophiques mais que l'auteur ne prêchait pas une théorie plus qu'une autre, qu'il ne prenait pas vraiment partie. Comme Ish est d'abord un observateur par nature et qu'il est le narrateur, l'histoire est racontée avec une espèce de détachement, même s'il y a des moments très humains et que l'émotion est présente (j'y suis bien sûr allée de ma petite larme !). Et quand on voit comment le monde décrit (celui d'avant la catastrophe) n'est pas si différent du nôtre et que les questionnements restent universels, j'avais souvent du mal à me rappeler que ce roman date déjà de plus de 60 ans tellement il paraît encore actuel ! En tout cas, c'est une lecture qui m'aura fait réfléchir et qui me restera durablement en mémoire.

Comments

[A_girl_from_eart]

Irrésistible ! Je note !^^

[Lisbei13]

Oh, voilà qui me tente beaucoup, je vais le noter !

Merci !