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26 décembre 2014

Le teckel ---- Hervé Bourhis

LeteckelJérémy est visiteur médical pour les laboratoires Duprat mais il a eu ce travail par un réseau de connaissances familiales. Jeune arrivé dans la profession, le directeur lui adjoint comme binôme un vieux de la vieille, Guy Farkas alias le Teckel. L'homme semble sorti tout droit des années 1970 et sa motivation ne paraît des plus brillantes. Il faut dire que le dernier médicament sorti des laboratoires qu'il faut absolument essayer de caser chez les médecins et les pharmaciens ressemble à s'y méprendre à son prédécesseur à la réputation d'anti-douleur tueur. Partis en direction de Royan, Jérémy est chargé d'observer Guy et ce dernier a sa petite routine habituelle : toujours le même hôtel, le même restaurant, le même coiffeur et éventuellement, quand il en trouve le temps, il va visiter quelques cabinets médicaux, ce qui rend perplexe Jérémy …

J'adore les teckels (si si … ne riez pas!) et j'étais intriguée de voir ce titre qui n'avait strictement aucun rapport avec les chiens puisqu'il s'agit là d'un surnom pour un visiteur médical. Et puis, la couverture très années 1970, comme le personnage de Guy Farkas et les couleurs dans les tons de bleu, rose et jaune pâle, qui se retrouvent au fil des pages, m'attiraient beaucoup. Bien sûr, on ne peut s'empêcher de penser à l'acteur Jean-Pierre Marielle quand on voit Guy et j'ai trouvé que ça donnait encore plus de vie au personnage : on a presque la sensation de le voir bouger et surtout, à chaque fois qu'il parle, j'ai entendu la voix grave de Marielle dans ma tête ! Le dessin est assez épuré, un peu humoristique, sans trop de détails et les personnages sont bien typés et reconnaissables. L'histoire semble partir sur une sorte de comédie avec l'opposition modernité avec Jérémy/années 70 avec Guy, que cette opposition se situe dans la mode, la façon de vivre ou de travailler. Mais au final, on découvre un aspect penchant vers le polar, avec des rebondissements et des révélations finales qui ancrent encore plus l'ensemble dans le genre des films français des années chères à Guy. Je suis néanmoins restée dubitative devant la planche finale qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe : il me semble qu'elle aurait être mieux intégrée en la plaçant quelques pages avant la fin ou en l'amenant différemment. J'ai trouvé l'album sympathique et réussi, on rit par moments et puis, l'auteur réussit à aborder un sujet très actuel donc ça fait un mélange original mais peut-être pas très marquant malgré tout (et puis, je reste sur ma fin au sujet du Teckel!!!!!)

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