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10 octobre 2015

Le monde du dessous ---- Didier Tronchet et Anne Sibran

LemondedudessousAugustin Osorio revient dans son village natal déserté de Ullua, isolé et perché sur un plateau bolivien. Il repense à sa vie, à ses trois pères : le père biologique, de passage, qui a violé sa mère, le père qui lui a donné son nom et qui l'a éduqué entre deux séjours au fond de la mine de Potosi et le père religieux, curé catholique qui l'a beaucoup aidé. Mais quand son père meurt dans un accident de la mine, Augustin est obligé de quitter son village …

C'est par hasard que j'ai eu l'occasion de lire cet album qui, je trouve, est un bon complément à l'album « Vertiges de Quito » où l'auteur raconte la vie de sa famille en Equateur. D'ailleurs, pour « Le monde du dessous », Tronchet adapte le roman de sa compagne Anne Sibran, spécialiste de l'Amérique du Sud. On y retrouve le même style graphique un peu naïf mais qui colle bien à l'histoire qui est très onirique. C'est très coloré et moi qui ai parfois du mal avec des tons trop vifs ou trop variés, je trouve que ce genre est parfait pour planter les ambiances d'un récit oscillant entre réalité et mythologie, fantastique et description sociale. J'ai aimé voir comment la vie d'un village de montagne bolivien s'organise, les peu de possibilités que les habitants ont pour gagner de quoi vivre (essentiellement le travail à la mine). Augustin a un don, celui de faire pleuvoir et on commence déjà à lorgner du côté fantastique de l'histoire. Et quand il quitte son village, cet aspect s'amplifie pour prendre toute la place : les mineurs honorent la statue d'un diable qui vit sous terre pour que celui-ci ne soit pas en colère et ne provoque pas d'accidents, Augustin a des visions de jeune fille sacrifiée il y a longtemps …. bref, on a un aperçu du folklore bolivien, des superstitions des habitants. Cela m'a paru intéressant lors de ma lecture mais en reprenant l'album pour rédiger cette chronique, je me rends déjà compte que j'ai oublié une grande partie de l'histoire. Seul le début, la partie réaliste, est resté dans ma mémoire et toute la partie onirique me paraît aussi floue que si je l'avais moi-même rêvée. Je garde donc une bonne impression de lecture mais je suis un peu déçue de voir que je n'ai pas été très marquée par une grande partie du récit … peut-être qu'il m'a semblé trop distant, trop froid pour qu'une émotion quelconque puisse effectuer un travail d'ancrage de l'histoire dans ma mémoire.

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