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16 novembre 2015

Histoires du quartier (tomes 1 et 2) ---- Gabi Beltrán et Bartolomé Seguí

Histoiresduquartier1

Histoiresduquartier2Tome 1 : Histoires du quartier
Tome 2 : Chemins

Gabi est un jeune adolescent au début des années 1980, à Palma de Majorque dans les Baléares. Sa famille dysfonctionnelle ne lui permet pas d'avoir une vie équilibrée : son père est parti alors qu'il était encore un jeune enfant, sa mère a longtemps galéré pour nourrir ses enfants (car il a deux soeurs), son beau-père passe plus de temps au bar qu'à la maison. Alors, Gabi passe beaucoup de temps dehors avec ses copains, dans le quartier des prostituées, touchant à la drogue régulièrement et faisant les 400 coups …

Des histoires d'adolescents en perdition, ce n'est pas nouveau ni rare. Mais une qui se déroule dans les Baléares, ce n'est pas très courant ! On s'imagine ces îles comme des lieux parfaits, ensoleillés, détentus car elles sont associées aux vacances pour nous. Mais pour Gabi et ses potes, cette ville, cette insularité est comme une prison sans espoir d'évasion. Tout semble écrit d'avance. Le dessin un peu anguleux m'a bien plu, de même que les couleurs utilisées, plutôt sombres (elles collent ainsi au propos). Les deux albums sont constitués de petites histoires plus ou moins longues, entrecoupées de textes racontant la vie familiale de Gabi ou sa vie actuelle, quand il revient à Palma alors qu'il est adulte. Ce n'est pas joyeux, c'est sûr mais Gabi est attachant et on a envie de le voir s'en sortir. Bon, en même temps, on sait que c'est lui qui a écrit ces deux albums donc on sait qu'il a réussi à sortir du cercle infernal ! Malgré les difficultés que Gabi rencontre, il n'est jamais geignard, j'ai toujours un aspect lumineux à ses histoires car, même quand tout va bien, le propre des adolescents est de trouver que rien ne va et ils ont tous tendance à faire des bêtises et ce, quel que soit le pays où ils vivent. C'est cette fraicheur de la jeunesse qu'on retrouve parfois, même si on trouve souvent que ces garçons ont grandi bien trop vite et par force. Donc malgré un air de déjà vu, j'ai passé un bon moment de lecture plutôt émouvant.

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