Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La bibliothèque du dolmen
Derniers commentaires
14 mai 2016

L'astragale ---- Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg d'après Albertine Sarrazin

LastragaleA la fin des années 1950, Anne, 19 ans, en prison pour braquage à Doullens depuis deux années, s'échappe en sautant par une fenêtre mais se brise l'astragale, un petit os de la cheville. Elle réussit néanmoins à se trainer jusqu'à une route voisine et est sauvée par Julien, un jeune malfrat, qui la planque chez sa mère en campagne. Mais sa blessure ne s'améliore pas et Anne se retrouve déplacée contre son gré de maison en maison jusqu'au moment où sa logeuse du moment se décide à l'amener à l'hôpital pour qu'elle soit opérée. Julien, qui est tombé amoureux de la jeune fille, passe régulièrement la voir, entre deux casses et le couple décide de rejoindre Paris. Mais sur place, Anne se prostitue de façon à gagner suffisamment d'argent pour rembourser Julien et pour que le couple ait un petit pécule pour l'avenir, se sachant tous les deux recherchés par la police …

Je ne connaissais pas du tout Albertine Sarrazin dont le roman L'astragale a été adapté ici en bande dessinée et pourtant, j'aurais pu car elle a vécu dans ma région natale (d'accord, bien avant que je naisse vu qu'elle est décédée alors que je n'étais encore qu'un bébé) et que j'aurais pu en entendre parler. Mais non, j'ignorais tout d'elle et de sa vie, qu'elle a donc racontée avec cette histoire. Le prénom de l'héroïne n'est pas le sien mais tout le reste correspond bien à ce qu'elle a vécu (son évasion, sa rencontre et son amour pour Julien, la prostitution) et pour l'époque (fin des années 1950-début des années 1960), il faut reconnaître que c'était une fille très moderne et très en avance sur son temps. Elle refuse de se laisser dicter sa vie, décide elle-même de ce qu'elle veut faire, ne se laisse pas marcher sur les pieds mais on voit aussi comme son amour pour Julien peut la rendre vulnérable et humaine. Le dessin noir et blanc, à grands traits, avec des décors minimalistes (tout est concentré sur les personnages), a eu un peu de mal à obtenir mon adhésion : un peu trop brouillon à mon goût, trop simple (et pourtant, j'aime le simple habituellement) et avec parfois des perspectives que j'ai trouvées étranges visuellement. Je m'y suis habituée au fur et à mesure mais je ne l'ai pas pourtant plus apprécié à la fin, même si je reconnais qu'il donne une bonne ambiance à l'histoire et que les personnages sont expressifs. J'ai trouvé le récit intéressant (encore plus quand on sait que c'est vrai), avec quelques touches d'humour et une jolie petite histoire d'amour. Il montre que une part de la société française de l'époque plutôt méconnue car très rare et c'est sûrement là l'intérêt principal (car l'histoire d'amour … bah, ben, elle est plutôt banale et n'a rien de particulier hormis le fait que les deux protagonistes sont recherchés par la police pour leurs délits … dans le genre Bonnie et Clyde mais sans l'aspect flamboyant). Les mots d'argot qui émaillent le récit rajoutent dans l'aspect réaliste et l'ancrent dans l'époque mais j'avoue qu'ils m'ont parfois dérangée car on ne fait que deviner ce qu'ils veulent dire et ils ont été complètement oubliés depuis. Je n'ai pas regretté cette lecture qui m'a permis de découvrir une auteure et sa vie mais je ne suis pas franchement tentée pour lire ses autres romans !

Publicité
Commentaires
La bibliothèque du dolmen
Publicité
La bibliothèque du dolmen
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 376 532
Publicité