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2 mars 2017

Le roman de Boddah ---- Nicolas Otero d'après le roman d'Héloïse Guay de Bellissen

LeromandeboddahJe m'appelle Boddah et c'est moi qui ai tué Kurt Cobain … pas l'industrie du disque, ni la drogue, non, c'est moi et je l'ai toujours connu. Adolescent, il taguait des slogans violents sur les murs de son lycée, il essayait d'éviter les critiques de son père, qui lui tapait la tête avec deux doigts et mettait dans sa musique toutes ses peurs, ses frustrations, sa vision d'un autre monde. Son groupe, Nirvana, commence à être connu et interpelle la jeunesse américaine en pleine dérive. Et puis, un jour, il a rencontré Courtney Love, une femme au caractère bien trempé, qui l'attire comme si elle était son complément mais les tournées de leurs groupes respectifs les tiennent éloignés l'un de l'autre, avec des rencontres improbables au fil des dates de concert …

Après avoir découvert cet auteur avec Confessions d'un enragé, qui m'avait conquise au niveau graphique et narratif, j'ai donc logiquement voulu découvrir l'autre album solo de Nicolas Otero. Il y signe le scénario (inspiré du roman d'Héloïse Guay de Bellissen) et le dessin. Avec celui-ci, pas de problème de couverture : avec ses couleurs douces (qui contrastes avec le sujet), je la trouve agréable à regarder et là encore, c'est la femme de l'auteur qui l'a réalisée. En fait, ce qui m'avait retenue jusqu'à présent, c'était le thème de l'histoire : je ne suis pas une grande fan de Kurt Cobain, même s'il est de ma génération et que j'ai quelques-uns de ses albums (et que j'ai aussi vu le film de Gus Van Sant, Last days, où je me suis ennuyée profondément). Dès les premières pages, j'ai retrouvé le style graphique que j'avais tant apprécié. Mais cette fois, tout l'album est en noir et blanc, avec l'apparition de quelques dessins en couleur vers la fin, mais cela m'a encore beaucoup plu. Le seul reproche que je pourrais faire, c'est le choix du texte narratif, la voix de Boddah, écrit en noir sur fond marron doré, qui ne facilite franchement pas la lecture. En plus, l'album que je tenais dans les mains avait une reliure très proche de certains textes et il fallait presque tirer sur la page pour pouvoir lire les caractères « coincés » dans la pliure centrale. Quant à l'histoire, c'est Boddah qui raconte la vie de Kurt Cobain, sa rencontre avec Courtney Love, sa relation à la musique, ses visions de la vie, son addiction à différentes drogues et ses tentatives d'en sortir, son nouveau rôle de père et pour finir son suicide (pour une fois, je ne vous révèle rien en vous donnant la fin, non ?). Le choix d'un narrateur extérieur est plutôt bien vu, cela permet de mieux s'impliquer dans l'histoire car on se se met à la place de Boddah. Le dessin montre bien les douleurs, physiques et morales, du chanteur, on imagine très bien les effets des drogues et sa difficulté croissante à accepter le monde dans lequel il vit. Moi qui n'étais pas vraiment intéressée par cette histoire dont on a beaucoup entendu parler à l'époque (dans les années 1990 donc), j'ai été happée par la descente aux enfers de Cobain, ressentant bien l'impuissance des gens qui gravitaient autour de lui et qui n'ont pu empêcher son geste tragique. Je pense que le dessin y a été pour beaucoup dans mon intérêt de lecture et je compte bien surveiller les prochaines parutions de cet auteur !

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Commentaires
G
je ne connais pas cet auteur, une découverte à faire
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S
encore un titre noté ;)
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