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23 janvier 2018

Into the forest (Dans la forêt) ---- Jean Hegland

IntotheforestC’est bientôt Noël et Nell vient de recevoir de sa sœur Eva un cahier de façon à pouvoir coucher par écrit leur vie. Ces deux jeunes filles de 17 et 18 ans ont vu leur quotidien bouleversé quand un mystérieux virus s’est répandu à travers les Etats-Unis. Ce qui n’apparaissait que comme une banale épidémie va éradiquer la majorité de la population et Nell et Eva n’ont pas vraiment réalisé l’ampleur de la catastrophe car leur famille vivait relativement isolée dans une maison perdue dans la forêt au nord de San Francisco. La perte de l’électricité a été le premier signe de changement, vite suivi par le manque de nourriture disponible dans les magasins de la petite ville distante d’une trentaine de kilomètres. Devenues orphelines, Nell, qui espérait entrer à Harvard à l’automne, et Eva, qui rêvait d’intégrer une troupe de ballet classique, se voient obligées de s’organiser pour survivre mais la nature peut parfois paraître hostile et effrayante et la solitude très difficile à vivre …

Je ne savais pas trop quoi mettre dans mon résumé car il y avait beaucoup de choses à préciser pour qu’on puisse avoir une petite idée de l’histoire. Tout d’abord, la narratrice, Nell, va écrire dans son cahier et on va découvrir sa vie actuelle et celle de sa sœur, entrecoupée de flashbacks sur leur enfance, l’arrivée de la pandémie, les difficultés croissantes, leurs espoirs et la perte de leurs parents. Tout cela permet tout à la fois de mettre en place le décor et d’apprendre à connaître les deux personnages principaux du récit. Au bout de plus d’une centaine de pages, les flashbacks vont diminuer puis disparaître pour que le récit se concentre sur la vie isolée et solitaire de Nell et Eva. On voit comment la forêt, qu’elles connaissaient au final que très peu malgré le fait qu’elles aient toujours vécu là, va passer un environnement hostile et un peu effrayant à un milieu indispensable à leur survie. Il y a donc de beaux passages décrivant la nature, les plantes et les quelques animaux qui se baladent dans les bois, ce qui classe ce roman dans la catégorie « nature writing » qui fait oublier l’aspect anticipation dû au fait que la société a disparu en même temps que les trois quarts de la population. Si j’ai trouvé Nell attachante et sensée, Eva m’est parfois apparue comme trop détachée de la réalité, trop centrée sur elle-même et je n’ai pas vraiment eu de sympathie pour elle. Mais le lien entre les deux sœurs est puissant et fort et particulièrement bien décrit. Elles vivent des épreuves difficiles et l’amour qu’elles ont l’une pour l’autre va les aider très souvent. Il y a donc des moments forts en émotion ! Par contre, j’ai été un peu déçue par certains évènements dans les dernières pages, qui me paraissent peu cohérents par rapport au reste et par rapport à la logique dont a toujours fait preuve Nell. Mais un tel changement de vie bouleverse tous les repères et ceci peut expliquer cela ! Certains passages m’ont fait penser au roman de George R. Stewart, La Terre demeure, que j’avais adoré et qui parlait aussi des questions de survie et de ce qu’on retiendra ou non de notre vie passée et les traces que la race humaine aura laissées. Mais j’ai trouvé le roman de Jean Hegland moins fort émotionnellement malgré quelques magnifiques scènes. 

*Lu en anglais*

Les avis de Noukette, Jérôme, Cuné, Papillon.

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Commentaires
A
Je suis toujours circonspect au sujet de ce roman. S'il m'a l'air intéressant, j'ai peur qu'il ne souffre pas la comparaison avec" La route", de McCarthy que j'avais tant aimé (comme j'avais été déçu à l'époque par "Enola game", de Christel Diehl)<br /> <br /> http://www.incoldblog.fr/_post/2012/06/25/Une-Premi%C3%A8re-gorg%C3%A9e-de-bi%C3%A8re-avant-de-quitter-la-Chambre-et-prendre-La-Route.html
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K
J'ai toujours peur quand il y a un truc de maladie et de fin du monde de même... du coup, je pense que je vais passer... à moins qu'on me torde un bras.
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S
cette fois, je passe mon tour ;)
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A
Je note "La terre demeure", alors.
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