Mon petit Ponant ---- Nicoby

Nicoby est invité en résidence d’auteur pour quinze jours sur l’île d’Ouessant. Sa compagne est dubitative, elle a peur qu’il prenne du poids comme à chacun de ses déplacements mais lui est enthousiaste et affirme qu’il en profitera pour manger sainement, du chou, des légumes et pas d’alcool, et qu’il reviendra en forme et plus mince. Arrive alors le départ, les deux heures de bateau qui paraissent longues pour quiconcque sujet au mal de mer, l’installation dans le sémaphore en bout de l’île et les premières courses à l épicerie. Ensuite vient le contact avec les iliens, la découverte de la faune locale (des moutons et des lapins) et les balades en vélo …

Quand j’ai vu l’album à la bibliothèque, j’ai hésité car j’avais déjà les bras bien chargés mais vu son petit format, j’ai craqué sans être trop convaincue du sujet. Au final, de tout ce que j’ai emprunté et que j’ai lu (environ les trois quarts), c’est celui-ci que j’ai préféré ! Comme quoi, il ne faut jamais se fier à ses premières impressions. L’auteur revient ici sur les deux résidences d’auteur qu’il a effectué, pour une sur l’île d’Ouessant pendant quinze jours et pour l’autre sur l’île de Sein pendant une semaine. On peut ainsi voir les quelques différences et les nombreuses similitudes de la vie d’ilien tout en souriant en découvrant le quotidien de l’auteur, qui ne manque pas d’humour et qui n’hésite pas à se représenter dans des situations pas forcément avantageuses pour lui. Ce n’est pas hyper fouillé mais cela donne une petite idée de ces deux îles et j’ai souvent ri devant certaines réflexions. Le dessin est simple, dans l’air du temps, lorgnant un peu vers la caricature (ou tout au moins vers le dessin humoristique qui se veut à la fois un peu réaliste mais en même temps décalé et accentué sur les défauts). Les couleurs sont variées et assez douces quelles que soient leurs teintes. Cela se veut une lecture facile et sans prise de tête, joyeuse mais aussi un hommage à ces îles et cela a effectivement été le cas ! Ça donne envie d’y aller (bon, peut-être faudrait-il que j’aille d’abord à Groix que je vois pratiquement de mes fenêtres et qui est donc l’île la plus près pour moi mais que je n’ai toujours pas visitée !)