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20 décembre 2018

Artemisia ---- Nathalie Ferlut et Tamia Baudouin

ArtemisiaArtemisia nait à Rome en 1593 et sa mère meurt alors qu’Artemisia n’est qu’une fillette. Elevée par un père absorbé par sa peinture et ses œuvres, elle grandit au milieu des toiles et des pigments de couleur. Ses frères suivent des cours de dessin et de peinture sous l’égide de leur père Orazio Gentileschi. Mais ils ne sont pas très doués alors qu’Artemisia montre des dons réels dans ce domaine. Malheureusement, les femmes n’ont aucun espoir de se faire reconnaître en tant qu’artiste, la peinture étant un art réservé uniquement aux hommes. Pourtant Orazio veut qu’Artemisia s’améliore et demande à un ami peintre, Agostino Tassi, de lui donner des cours de perspective pour qu’elle améliore ses décors. Mais l’homme est un odieux personnage qui s’empresse de violer la jeune fille puis lui promet le mariage pour la faire taire et continuer d’abuser d’elle …

J’avais déjà entendu parler de cette peintre de la Renaissance mais je ne connaissais rien à sa vie (et guère plus de son œuvre !). Voilà donc un album parfait pour remédier à cette lacune. Pourtant, la couverture m’attirait assez peu : je trouve le décor superbe (il s’inspire d’une toile de la peintre) mais la représentation d’Artemisia au premier plan m’enthousiasmait peu … je la trouve un peu bizarre, comme s’il y avait un problème de proportion ou de perspective. C’est d’ailleurs un problème que j’ai eu tout au long de l’album. Je n’ai vraiment pas accroché aux visages des personnages, qui semblent avec une quantité d’expressions très limitée et qui me paraissent souvent déformés mais je n’arrive pas vraiment à situer mon ressenti (je ne suis pas une dessinatrice donc j’ai du mal à définir ce qu’il me semble clocher). Par contre, les décors sont très beaux et quand on voit des tableaux d’Artemisia ou de son père, ils sont bien ressemblants et donc réussis. J’ai aussi apprécié les couleurs choisies : elles sont variées mais on n’est pas agressé par les plus vives, qui semblent « atténuées ». Je trouve que cela donne bien l’ambiance voulue : l’époque et le sujet sont ainsi bien mis en avant. La vie d’Artemisia a été loin d’être un fleuve tranquille et la condition des femmes de cette époque, même dans un pays « éclairé » comme l’était l’Italie de la Renaissance, est terrible. Mais la jeune femme a un fort caractère et heureusement pour elle un don inestimable, qui est sa peinture et qui lui permettra de sortir de sa condition de femme et de vivre sa vie à sa manlière. On découvre sa relation avec son père, essentiellement basée sur l’amour de la peinture (et cela leur aura permis de rester proche et attachés l’un à l’autre sans devoir l’avouer), avec sa fille (car l’album commence lors d’un retour d’Artemisia à Rome après de longues années passées à voyager). On voit aussi comment le milieu de l’Art était organisé à l’époque et l’importance des relations bien placées (franchement, je ne crois que ça ait beaucoup évolué sur ce point-là !). Si je n’ai pas été emballée par le dessin, j’ai donc apprécié l’histoire qui aborde plusieurs sujets mais surtout la condition des femmes et la relation à l’art et cela m’a donné envie de creuser un peu plus le sujet !

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