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18 octobre 2019

L'Unité Alphabet ---- Jussi Adler Olsen

LunitealphabetA la fin de l’année 1943, James et Bryan voient leur permission de Noël écourtée. L’armée américaine ayant recruté une poignée d’aviateurs anglais pour mener à bien une mission tout en testant un nouveau matériel, James et Bryan, amis d’enfance ayant grandi sur la côte sud de l’Angleterre, doivent s’envoler pour prendre des photos d’une zone stratégique allemande. Mais sur place, entre la DCA et les chasseurs ennemis, la mission se révèle impossible et leur avion est abattu au-dessus du territoire allemand, non loin de la frontière française. Légèrement blessés, les deux hommes parviennent à s’enfuir mais leurs poursuivants les forcent à embarquer dans un train de la Croix-Rouge pour leur échapper. Dans les wagons, de nombreux officiers allemands semblent être catatoniques ou dans le coma mais avec les rondes du personnel médical, il est impossible pour James et Bryan de se cacher. Leur seule option : prendre la place de deux malades allemands et espérer fuir plus tard mais ils ignorent la destination de ce convoi : l’Unité Alphabet, qui essaie de remettre sur pied tous ces officiers allemands à la santé mentale défaillante …

J’aime énormément cet auteur danois et sa série des Enquêtes du département V alors quand j’ai vu que un de ses premiers romans paraissait en France, je n’ai pu résister, même si j’étais un peu dubitative sur le sujet. Encore la seconde guerre mondiale, me suis-je dit !!! Il semble que ce soit un sujet inépuisable … mais il faut remettre ce roman dans son époque de parution originale : il a quand même été écrit en 1997, même s’il n’a été finalement été traduit qu’en 2018 en France (les Américains ont été plus rapides que nous sur ce coup-là : ils l’avaient traduit en 2014). Donc, je me suis (re)plongée dans l’ambiance de la guerre en compagnie de James et Bryan. On est vite mis dans le feu de l’action car, après une courte présentation du contexte et des personnages, on les suit dans leur mission casse-cou où ils vont se retrouver piégés derrière les lignes ennemies. Comme tout cela est assez rapide, j’ai eu un peu de mal à bien ancrer les protagonistes dans ma tête et j’oubliais leur nom ou les relations qu’il y avait entre eux (par exemple, à qui appartient le foulard féminin que James conserve précieusement). Le rythme s’accélère avec la fuite des deux jeunes hommes et leur « rencontre » avec le train de blessés allemands. Mais ensuite, j’ai trouvé que l’ensemble ralentissait jusqu’à carrément se trainer. Les descriptions des jours passés à faire croire qu’ils sont des officiers allemands atteints mentalement n’en finissent plus et sont répétitives. Pourtant ce qu’il se passe pourrait faire monter la tension mais pour moi, c’était plutôt l’ennui qui pointait le bout de son nez. Quand enfin, l’histoire bascule des années plus tard, dans les années 1970 (en fait, en 1972, moment des jeux olympiques à Munich), où on découvre ce qui s’est passé après la guerre, mon intérêt a été un peu requinqué par un nouveau contexte. Mais cela est resté assez limité. Il y a pourtant des rebondissements et du suspense, avec des méchants qu’on a envie de trucider très très lentement pour les voir souffrir (hum, je crois qu’il est évident que je les ai détestés profondément !) mais je ne pouvais m’empêcher de comparer ce roman aux autres thrillers de l’auteur et forcément, cela ne valait pas l’inspecteur Carl Morck et son assistant Assad du département V. Le roman aborde le thème de la santé mentale et le traitement réservé à ceux considérés comme fous de façon assez originale et c’est probablement ce que j’ai préféré. La fin est néanmoins intéressante car elle donne un nouvel éclairage sur l’ensemble du récit, montrant les ravages de la culpabilité, de la trahison, de la cruauté humaine et plus généralement de la destruction globale qui suit une guerre à tous les niveaux, même des années plus tard. Le dénouement a donc rattrapé un peu mon impression générale mais en peinant à tirer cette lecture à peine au dessus de la moyenne.

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Commentaires
S
je ne crois pas qu'il soit dans ma pal celui-ci - je dois vérifier, mais vu ton commentaire un peu mitigé, je ne suis pas pressée ;)
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