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10 novembre 2019

24 heures de la vie d'une femme ---- Perna et Otéro

24heuresdelaviedunefemmeA la résidence Casa Blanca, petit hôtel de luxe d’un quartier huppé de San Diego, les clients sont témoins, une nuit, de la détresse d’un des clients. Monsieur de Saint-Just, un habitué des lieux, cherche à grand bruit son épouse Clarissa. Il semblerait que cette belle blonde soit partie avec le jeune professeur de tennis, passionné de surf à l’allure rasta. Les autres clients, qui connaissent bien le couple, ne peuvent s’empêcher de jaser et de s’interroger sur ce départ inattendu car Clarissa n’avait rencontré le jeune homme que peu de temps avant et ne semblait pas avoir eu beaucoup de contact avec lui. Cela énerve un peu Brett Burroughs, un écrivain en mal d’inspiration, qui pense que l’amour peut survenir de façon inattendue. Sa défense passionnée de Clarissa est remarquée par Miss Z, une vieille dame habituée des lieux et qui décide de se confier à lui. Elle va lui raconter sa rencontre à Las Vegas, alors qu’elle est devenue une jeune et riche veuve sans but ni motivation, avec un jeune homme accro au jeu …

Les adaptations de romans en BD ne manquent pas depuis quelque temps … il semble même qu’elles pullulent et ce n’est pas pour me déplaire, même si, le plus souvent, je n’ai pas lu le roman adapté. Ici, c’est donc encore le cas : je n’ai pas lu le roman de Stefan Zweig (en fait, c’est facile, je n’ai rien lu de lui !) et je ne peux donc juger de la fidélité à l’histoire originale, sauf, bien sûr que le récit de la BD se passe de nos jours et donc pas à l’époque du roman. Par contre, il me semble que la façon de s’exprimer des personnages, un peu surannée et précieuse, est bien ancrée dans l’œuvre originale (à moins que ce ne soit juste que le milieu huppé dans lequel ils vivent qui les fait parler ainsi !). Une partie du récit se déroule donc maintenant et les évènements racontés par Miss Z ont lieu en 1986, période qui est tout à la fois éloignée et proche. Le dessin m’a énormément plus mais forcément, c’est Nicolas Otéro aux crayons et j’adore son style donc cela ne pouvait que me plaire … d’ailleurs, c’est parce que c’est lui le dessinateur que je suis allée vers cet album. J’ai tout de suite reconnu le trait anguleux et précis, les décors soignés et les personnages bien typés, le tout magnifié par des couleurs bien choisies. L’histoire est celle d’une femme qui tente de sauver un homme, qui est en proie à une passion, un amour fou, qui essaie de convaincre sa raison de faire les bons choix mais dont les émotions sont puissantes. C’est étonnant de voir combien un homme a su rentrer la psychée féminine, à comprendre ce qui peut se passer dans le cœur d’une femme, ses espoirs, ses déceptions, ses besoins et ses envies, et comment le cœur et la tête se disputent les décisions. J’ai donc trouvé l’ensemble bien mené, sans excès et réaliste. Pas un coup de cœur pour avoir eu un peu de mal à m’identifier malgré tout à Miss Z, qui m’a paru très « fleur bleue » et adolescente dans ses réactions (mais cela se comprend vu la vie protégée qu’elle a mené avant) mais pas loin quand même !

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