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6 octobre 2021

1984 ---- George Orwell

1984Londres, avril 1984. Winston Smith, bientôt quarante ans, travaille au Ministère de la Vérité et est chargé de remanier les archives de façon à ce que le passé corresponde aux directives actuelles du Parti. Il vit seul dans un appartement décrépi sous le regard constant des télécrans, qui contrôlent la population au service de Big Brother et son parti unique. Mais Winston, malgré la surveillance omniprésente, a acheté un cahier dans une boutique d’antiquités située dans les quartiers prolétaires où les gens sont plus libres mais tout en bas de la société d’Oceania. Il veut laisser une trace de ses réflexions car il n’adhère pas complètement aux injonctions martelées à longueur de temps. Il se souvient vaguement de son enfance et cherche à trouver ce que pouvait être le monde d’avant Big Brother. Mais lors d’un rituel des Deux minutes de haine censé canaliser les frustrations de tous vers « l’ennemi » représenté par Emmanuel Goldstein, il remarque une jeune femme dans la foule, membre de la Ligue anti-sexe et se conformant particulièrement bien à ce que le Parti attend d’elle …

Qui ne connaît pas l’histoire racontée dans cette dystopie ? Je l’avais lu dans mon adolescence mais je pense que j’étais peut-être trop jeune pour bien comprendre toutes les subtilités (vu que je devais avoir 12 ou 13 ans à l’époque de ma première lecture). Et comme en ce moment, je favorise parfois les relectures, surtout quand les adaptations en film m’attendent sur mon enregistreur DVD comme ça a été encore le cas pour ce roman, j’ai à nouveau opté pour la version en anglais vu que ma première lecture avait eu lieu en français. Mais si certaines relectures se passent bien, ce ne fut pas vraiment le cas de celle-ci ! Que je me suis ennuyée !!!! Certains vont crier au sacrilège mais j’avoue que j’ai lu et vu beaucoup d’histoires similaires depuis et là, la seule chose qui m’a paru méritoire, c’est que le récit a été écrit en 1949 et donc était précurseur pour son époque. Mais j’ai trouvé la narration très didactique, particulièrement quand on aborde le livre de Goldstein qui analyse l’organisation de cette nouvelle société totalitaire et son fonctionnement. J’ai trouvé que c’était répétitif et trop détaillé mais je pense qu’à l’époque, l’auteur n’avait pas voulu laisser de doutes aux lecteurs en leur expliquant bien les choses en long, en large et en travers alors que j’estime que c’est parfois prendre un peu les lecteurs pour des demeurés mais c’était peut-être moins évident il y a plus de soixante-dix ans. Alors c’est sûr que c’était novateur pour l’époque mais je n’ai pas ressenti d’étouffement ni d’angoisse en lisant la description de cette société qui ressemble pourtant par moment à nos sociétés actuelles. De même, le langage utilisé par le Parti ainsi que son système de révision de l’Histoire et son institution de double-pensée ont des échos actuels (j’ai souvent pensé à un certain président qui n’a pas été réélu !) et tout ça devrait faire peur mais je n’ai pas ressenti de poids car je n’ai jamais pu m’attacher à Winston ou à Julia. De même, je n’ai pas senti de liens entre Winston et Julia et donc l’épisode de torture m’a paru un peu tiré par les cheveux par moments (surtout quand il est question de trahir l’autre). Et puis, je ne parle même pas de plusieurs problèmes « techniques » : que se passe-t-il vraiment dans le reste du monde, qui a les compétences pour créer et entretenir les télécrans, comment se passe la sélection des hauts cadres du Parti, pourquoi y a-t-il différentes strates de la société qui sont manipulées de façons très différentes et que ces différentes façons fonctionnent à chaque fois ... autant dire que je me suis posée beaucoup de questions mais cela ne m’a pas empêchée de piquer du nez plusieurs fois pendant cette lecture, ce qui est quand même plutôt mauvais signe pour moi qui suis une petite dormeuse ! Donc, pour résumer, si je mettais une note, je devrais la scinder en trois : 5/5 pour l’idée, 3,75/5 pour la façon d’exploiter le récit et 2/5 pour mon plaisir de lecture !

* Lu en anglais*

Titre français : 1984

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Commentaires
S
et dire que je ne l'ai toujours pas lu alors qu'il dort depuis une éternité dans ma bibliothèque
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