Transperceneige (intégrale 3 tomes) ---- Lob et Rochette et Legrand

Tome 1 : Le Transperceneige
Tome 2 : L'arpenteur
Tome 3 : La traversée

Le Transperceneige est un train immense qui ne s’arrête jamais de rouler dans l’immensité neigeuse qu’est devenue la Terre. Plus rien n’existe hormis le froid, la glace et la neige et les survivants de ce nouveau monde ne doivent leur salut qu’au mouvement permanent du train qui s’autoalimente ainsi. Mais à l’intérieur des wagons, un certain ordre social a été reproduit. A l’arrière se trouvent les pauvres, ceux qu’on appelle les queutards. Parmi eux, il y a Proloff, qui, affamé et dépenaillé, a tenté de remonter les wagons vers la locomotive, espérant une vie meilleure mais qui a été arrêté par les militaires du centre du convoi. Interrogé sur ses motivations, mis en quarantaine par peur des virus faisant rage dans les wagons de queue, la tentative d’infiltration de Proloff est gardée secrète mais une jeune femme, membre du comité d’aide au tiers-convoi et partisane de l’intégration des occupants des wagons de queue dans le reste du train, va tenter de l’épauler dans son avancée …

Cela faisait des mois que je n’avais pas lu d’albums datant des années 1980 parce qu’à présent, mes goûts ont un peu changé et j’ai toujours un peu peur de ne pas apprécier. Mais cette intégrale trainait depuis des années dans ma PAL et c’est en voyant que le film qui en a été adapté allait être rediffusé à la télé que je me suis décidée ! Je l’avais déjà vu à sa sortie mais du coup, je me suis dit que ce serait une bonne idée de lire la trilogie (bien que le film soit essentiellement tiré du premier tome) et de revoir ensuite le film. Je n’ai pas été surprise du style graphique du premier opus vu qu’il est assez typique de l’époque : du noir et blanc et des tons de gris, avec des contours bien marqués pour souligner personnages et décors. Mais j’ai été surprise par l’évolution du trait (alors que c’est le même dessinateur) pour les tomes suivants (qui datent, eux, de 1999 et 2000 contre 1984 pour le premier) qui est plus moderne, moins détaillé mais toujours dans le noir et blanc et les nuances de gris. Pourtant, j’ai quand même eu plus de mal avec ce nouveau style car j’ai trouvé les visages moins expressifs et l’ensemble un peu plus flou. Mais j’ai quand même fini par m’y habituer pour finalement l’apprécier pour sa sobriété. L’histoire est un peu différente par rapport au film, très axé sur l’action, et cela est plutôt sympa car, du coup, on ne sait pas ce qui va se passer dans les tomes 2 et 3, qui se passent plus tard par rapport au premier. Si dans le film, on voit bien comment ce se passe dans les wagons de queue, dans la bande dessinée, tout est suggéré ou expliqué par des témoignages mais on voit quand même bien comment cette société « ferroviaire » est organisée en castes et comment le tout est régi par une équipe dirigeante. Forcément, c’est cette partie de l’histoire que j’ai le plus apprécié, de voir comment de nouvelles sociétés émergent tout en conservant toujours une structure similaire en pyramide et comment les gens continuent éternellement à être exploiter par une minorité toute puissante. J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont se déroule les évènements jusqu’à un dénouement logique mais qui peut être un peu frustrant pour certains (pas pour moi, en tout cas !). Je n’ai pas été déçue par cette lecture, au contraire car le récit reste intemporel et j’ai les autres tomes dérivés de cette série qui m’attendent dans ma PAL ... je compte bien les lire dès que je les aurais retrouvés (parce que mon système de rangement n’est pas très ordonné !).