Quelqu'un à qui parler ---- Grégory Panaccionne d'après Cyril Massarotto

Samuel fête son trente-cinquième anniversaire mais il est malheureusement tout seul dans son petit appartement. Submergé par le blues et la solitude, il appelle d’abord une ex qui n’est pas très contente de l’entendre, comme tous les ans à cette époque. Après avoir inondé de champagne son téléphone portable par accident, Sam se rabat sur le téléphone fixe et le seul numéro dont il se rappelle par cœur est celui de sa maison d’enfance. Par curiosité, il le compose et la personne qui décroche à l’autre bout va le surprendre mais pourrait s’avérer être le déclencheur qui viendra chambouler la vie de Sam, le forçant à se reprendre en main …

J’avoue que j’ai hésité lors de la rédaction de mon résumé : dois-je révéler l’identité de la personne qui répondra au coup de téléphone de Sam ? Mais comme la quatrième de couverture reste mystérieuse à ce sujet, j’ai opté pour le silence. Peut-être que d’autres en auront parlé de leur côté ... je n’ai pas encore fait le tour pour voir mais au moins, si vous n’avez rien lu sur l’histoire de cet album, vous la découvrirez comme je l’ai fait : au fur et à mesure des pages ! Bon, en même temps, la couverture donne des indices et puis, ce n’est du coup pas facile de dire pourquoi ce récit m’a beaucoup plu sans rien révéler. Tout d’abord, il est facile de parler du graphisme : je n'ai toujours pas retrouvé la même attirance que j’avais eu avec Un océan d’amour car le dessin ressemble beaucoup plus au trait de sa série Chronosquad (dont je n’avais pas raffolé), mais avec une caricature plus légère des personnages, et un petit aspect brouillon mais sans trop, ce qui m’a permis de mieux l’apprécier. Et puis, j’ai beaucoup aimé les représentations des pensées et des ressentis de Samuel qui sont souvent amusants et bien trouvés et qui profitent souvent d’une pleine page. Les couleurs, elles, me conviennent très bien : elles sont variées mais suffisamment délavées pour ne pas agresser, même quand la teinte est franche. Le récit a une petite touche fantastique qui peut toucher tout le monde car je pense qu’on aimerait tous pouvoir faire comme Samuel et les différentes relations décrites sont touchantes tout en étant pudiques. Je me suis instantanément attachée à Samuel, à sa timidité et son embarras en société, à sa maladresse aussi et j’ai adoré voir comment sa vie se modifiait par petites touches simples. Je ne connaissais pas le roman qui est adapté ici mais cela me donne envie de le découvrir mais je pense quand même que le dessin a énormément joué dans le lien que j’ai pu tisser avec Samuel. Une jolie lecture positive et humaine ... ah, et puis, j’oubliais : il y a un chat dans l’histoire donc c’est encore un petit plus pour moi !

Les avis de Kathel, Aproposdelivres, Nathalie.