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4 mars 2023

La dernière reine ---- Rochette

LadernierereineAnnées 1920. Edouard Roux est en prison et va être exécuté. Ce jeune homme, qui a grandi dans les montagnes du Vercors, élevé par sa mère, est pourtant un ancien combattant de la première guerre mondiale, revenant du front blessé et devenu une gueule cassée. Son premier court séjour en prison, une seule journée, avait eu lieu alors qu’il était enfant. Témoin d’une chasse à l’ours suite à des tueries de moutons, le prédateur ayant été finalement tué par le berger, il s’est bagarré avec le fils du gendarme du village qui avait insulté la mère d’Edouard, les considérant comme des sauvages isolés plus proches des ours que des humains …

J’avais lu Le loup de cet auteur et on ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle entre ces deux histoires qui voient l’affrontement entre humains et nature. Mais cette fois, cette relation s’étoffe avec d’autres sujets tels que la vie dans les montagnes, la guerre et ses conséquences, la relation entre humains dans les villages, les femmes, l’art et même la vie à Paris. Côté graphisme, on retrouve le style typique de Rochette avec des traits un peu épais, des hachures, une certaine sobriété dans les décors mais qui sont néanmoins superbes et un choix de couleurs qui oscillent entre le sombre (avec les forêts par exemple) et le clair (avec les paysages de neige) et ses grands aplats. Si j’avais un peu de mal au départ, je m’y suis habituée et cela me plait bien à présent, même si cela a un petit aspect classique, qui n’est pas forcément ce que je préfère. Côté découpage, là aussi, ça reste très classique mais je n’ai pas trouvé ça gênant vu le sujet, cela s’y prête bien. Le récit est passionnant car on effectue quelques flashbacks et pas des petits : on remonte aux temps préhistoriques, quand les humains vivaient encore dans des grottes et étaient confrontés tous les jours à la nature et aux animaux (mais il y a un lieu avec Edouard d’où ces retours en arrière). On voit aussi des moments de l’enfance d’Edouard, son passage à la guerre, son retour difficile avec le fait qu’il soit défiguré, et sa rencontre d’une jeune femme qui va l’aider dans son apparence et qui est artiste, spécialisée dans les animaux et qui va devenir très importante pour le jeune homme. Les flashbacks se font de plus en plus rares au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire, qui se concentre alors sur le présent d’Edouard. On voit la vie à Paris, les milieux de l’art de l’époque, et en contraste, la vie dans le Vercors, sur la montagne, l’isolation et la nature si proche et si vivante et si pure, comparée à la société humaine, plutôt corrompue et qui juge vite sans savoir et qui ne pense souvent qu’à détruire ce qui ne rentre pas dans les normes ou qui se révèle gênant, que ce soit des autres hommes ou des animaux. Ce n’est pas un récit joyeux et il ne met pas en valeur les Hommes mais c’est un bel hymne à la nature et bien sûr, j’ai été toujours du côté d’Edouard (et à mon habitude, j’y suis allée de ma petite larme au final) !

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Commentaires
T
Je l'ai survolé debout en librairie. Cela m'a paru nettement plus triste (et désenchanté sur l'humanité) que Le loup. Il n'y a aucun espoir.<br /> <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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