Les antres (tome 1) ---- Eric Puybaret

Tome 1 : L'homme sans poids

Un jeune homme fait naufrage avec son voilier à Molène et un étrange marin-pêcheur vient le récupérer avec une barque. Après l’avoir réanimé, il s’apprête à lui tracer une ligne P.M. dans la main droite mais s’aperçoit qu’il a oublié son stylet et alors que la barque est ballotée en tous sens, le jeune homme s’envole sous les yeux ébahis du passeur. Il atterrit alors sur une étrange île habitée par Napoléon et son jardinier mais ne comprend pas ce qu’il fait là. Il ne se rappelle pas non plus qui il est et les autres habitants qu’il rencontre dans cet étrange pays ne comprennent pas pourquoi il n’a pas de ligne dans sa main mais ils vont lui expliquer qu’il est mort et qu’il dans les Antres, une espèce d’entre-deux mondes puisqu’il n’a pas reçu de destination précise …

Je ne connaissais pas du tout l’histoire alors quand j’ai commencé cette lecture, j’étais tout aussi perdue que le héros ! Surtout que le langage des personnages est particulier (du genre : Foirinette tropicale ? Galle de Bora-Bora ? On expire à fond !) et je me suis alors dit : mais où est-ce que je suis tombée ? Hou la la, ça risque d’être une lecture galère !!!!! J’aime bien les choses un peu folles mais là, ce n’était pas un style qui me convenait. Et puis, les choses ont commencé à se mettre en place, des informations ont été données quant au contexte et je me suis sentie de plus en plus à l’aise dans cette lecture, qui avait pourtant si mal démarré. On suit donc notre héros décédé qui ne sait pas où il doit aller mais qui rencontre des personnages hauts en couleur dont certains sont connus (on y retrouve Napoléon, Johnny Halliday ou Orson Welles par exemple). Dans ce monde aux règles étranges, toutes les époques sont mélangées mais l’ensemble reste intemporel, voire même poétique grâce à un graphisme ressemblant beaucoup à celui d’un album jeunesse : des personnages aux caractéristiques amplifiées, des décors simples mais qui semblent doux à cause de la palette de couleurs pastel. Il y a aussi pas mal d’humour et aussi de l’amour mais comme c’est le premier tome d’une trilogie, on reste un peu le bec dans l’eau au final. Je trouve ça toujours frustrant ! C’est sûr que je n’aurais pas lu cet album s’il n’avait pas fait partie des titres du club lecture spécial BD de ma médiathèque car je n'étais vraiment pas attirée par le couverture et le dessin et qu’en plus, c’était un tome 1 mais je suis contente de m’être accrochée malgré le début difficile dans ma lecture car c’est une histoire originale, poétique et qui fait une part belle à l’imagination qui commence ici. Je compte bien les tomes suivants du coup !