Royal Space Force ---- Warren Ellis, Chris Weston et Laura Martin

En 1945, en Allemagne, alors que la guerre se termine, alors que les Américains sont sur le site, prêts à s'emparer des techniques mises au point par les scientifiques allemands, l'usine de fabrication des fusées V2 est bombardée par les Anglais, sur ordre du général John Dashwood, sans l'autorisation de Churchill. L'armée anglaise est donc alors en possession des savants allemands et de leurs documents, permettant ainsi de faire avancer de façon spectaculaire la conquête de l'espace. En 2001, il n'est pas rare de voir des fusées et des vaisseaux spatiaux sillonner le ciel d'Angleterre et la Royal Space Force a été créée pour mener à bien les missions …

Ce one-shot est une uchronie sur la conquête de l'espace qui est plutôt originale : ce n'est plus les Américains contre les Russes qui se jettent dans cette course mais c'est la Grande-Bretagne qui est le leader dans le sujet, sans vraiment personne pour la concurrencer. Forcément, cette évolution est différente dans les détails et la chronologie (par exemple, les enfants peuvent avoir des baudriers équipés de moteurs pour jouer dans les airs dès les années 1960). Mais le clou de l'histoire, hormis le fait de voir comment cette conquête de l'air pour tous et de l'espace pour certains évolue, se situe dans les scènes finales où certaines explications surviennent à propos de l'attitude et aux actions de certains au départ de cette conquête. Bon, ce n'est pas non plus un super revirement ou quelque chose d'étonnant mais c'est plutôt bien vu. Le dessin est superbe, avec des personnages bien campés, des décors soignés, des appareils magnifiques et des vues de l'espace et de la Terre grandioses. Par contre, en dehors du plaisir visuel que j'ai eu, je me suis plutôt ennuyée : ce n'est qu'une succession de missions, de découvertes mais la dimension humaine n'est pas très présente, surtout au niveau psychologique, alors qu'il y avait matière à développer. Ce ne sera donc pas un album très marquant pour moi malgré une bonne accroche.