Géricault (Les grands peintres tome 15) ---- Frank Giroud et Gilles Mezzomo

En 1816, le navire amiral La Méduse navigue non loin des côtes africaine. La flotte de quatre vaisseaux emmène un groupe conséquents de Français pour repeupler la colonie du Sénégal. Mais le commandant de La Méduse n'est pas un marin confirmé car il a été mis en poste par son ami le Ministre de la Marine et la frégate s'échoue sur des hauts-fonds. Le naufrage sera terrible pour cent cinquante personnes du bord, entassées sur un radeau de fortune. Les quelques survivants, à leur retour en France, raconteront leur terrible expérience, encouragés par des factions opposées à certains personnages en place dans le gouvernement. Mais le jeune peintre Théodore Géricault est lui aussi ému par la tragédie et veut en faire une gigantesque fresque, mettant en péril le régime en vigueur et une jeune femme est envoyée auprès du peintre pour surveiller l'avancement de son oeuvre et pour tenter de le dissuader de la réaliser …

Je pense que tout le monde connait ce tableau de Géricault mais de mon côté, j'ignorais tout du déroulement de cette tragédie (qui n'est pas sans faire penser à celle du Titanic !). J'ai donc été très intéressée de la découvrir et de voir comment celle-ci a eu des conséquences politiques. J'avoue que je ne connais pas grand chose à cette période de l'Histoire française alors j'ai été un peu perdue dans les différentes factions en vigueur à l'époque et dont on parle dans la première partie de l'album. Mais j'ai néanmoins suivi l'essentiel. On découvre aussi une partie de la vie de Géricault dont je ne savais rien (je ne savais pas qu'il était mort si jeune) et sa façon de concevoir la peinture et une oeuvre. On voit qu'il étudiait beaucoup à partir de choses réelles, en les observant en détail, de façon à les représenter de façon la plus réaliste possible. On voit aussi comment fonctionnaient les salons des arts de l'époque (j'ai la sensation que ce milieu n'a pas beaucoup évolué). Un dossier en fin d'album permet d'en apprendre un peu plus sur l'homme et sa vie privée, ainsi que sur le peintre et sa technique. L'histoire est bâtie de façon relativement classique, en mêlant faits réels, personnages existants et imaginaires et se contente de coller à ce qui s'est passé en donnant aux évènements des motivations imaginaires (la jeune femme Eleanor Barton est imaginaire et donc n'a jamais été là pour dissuader le peintre de ne pas peindre sa fresque). Le graphisme est lui aussi assez classique, que ce soit dans la représentation des décors ou des personnages, dans les couleurs utilisées, dans le découpage. Ce n'est pas désagréable et cela convient bien à ce genre d'album, qui veut nous faire découvrir un certain sujet mais j'avoue que je m'ennuie maintenant toujours un peu avec ce genre d'album … je préfère plus d'originalité dans mes lectures mais là, je pense que cela aurait été malvenu donc un album qui ne surprend pas mais qui fait bien ce pour quoi il a été créé.

Comments

[Karine]

Je ne connais rien non plus à Géricault... mais cette série de BDs semble super intéressante, je trouve.