Après le monde ---- Antoinette Rychner

En 2022, alors que la Terre se dégrade de jour en jour à cause de la pollution, de la surconsommation et du réchauffement climatique, un ouragan ravage une partie de la côte ouest américaine, mettant en faillite des sociétés d’assurance, elles-mêmes liées à des banques et entrainant dans leur chute le reste du monde. Les sociétés modernes occidentales disparurent rapidement, renvoyant les gens aux nécessités basiques et à la survie. Plusieurs années plus tard, Barbara et Christelle, membres d’une petite communauté, décident d’écrire des chants se rémémorant le monde d’avant, la chute et les luttes et difficultés qui ont suivi. Se déplaçant avec leur groupe dans les régions alpines, dont certaines ayant été anciennement une partie de la Suisse, elles transmettent leurs récits, retrouvant parfois des amis survivants, s’impliquent pour un temps dans les communautés qui les reçoivent …

Me revoilà encore avec une histoire de fin du monde et de récit post-apocalyptique mais c’est un roman paru au début de l’année et que j’avais donc repéré tout de suite vu son sujet. Aucun lien avec la pandémie qui secoue le monde actuellement et quand on voit ce qui est décrit dans ce roman, on peut même dire qu’on n’a pas trop à se plaindre et que ça pourrait être nettement pire ! Donc, vous vous doutez que ce récit choral ne raconte pas un monde sympathique où il fait bon vivre. A travers des flashbacks sous forme de chants écrits par certaines des protagonistes, on découvre ce qui s’est passé et j’avoue que j’ai survolé la description des liens entre ouragan, assurances, banques et chute de nos sociétés, explication qui ne m’a paru ni claire ni très intéressante. Ensuite, le roman consiste en chapitres où divers personnages parlent, tout le temps des femmes mais cela empêche de vraiment s’attacher à quiconque. En plus, même si certaines sont plus présentes que d’autres, comme Christelle et Barbara, je ne les ai pas trouvées sympathiques. L’histoire se focalise sur plusieurs mois puis fait un saut dans le temps et là, ça empire encore d’une façon que j’ai trouvé un peu illogique. Le style n'est pas toujours très fluide, voire même carrément pesant par moments, avec des énumérations un peu inutiles. Le côté féministe omniprésent m'a paru forcé, peu naturel. J'ai trouvé qu'il y avait de bonnes idées mais je n'ai pas été convaincue par l'ensemble. Peut-être que j'avais trop d'attentes (enfin, elles restaient quand même limitées !) mais j'ai été finalement assez déçue !