Pietra viva ---- Léonor de Récondo

Printemps 1505. Michelangelo a été contacté par Frère Guido, lui proposant, comme d’habitude, le corps d’un moine de leur congrégation décédé pour que l’artiste l’étudie de  façon à perfectionner ainsi son art. Mais ce jour-là, c’est Andrea qui est déposé sur la table, ce jeune moine dont la beauté avait fasciné et attiré Michelangelo dès le premier regard. Bouleversé, le sculpteur décide d’avancer son séjour à Carrare, où il doit sélectionner des blocs de marbre pour la réalisation du monument funéraire commandé par le pape Jules II. Parti avec un livre de Pétrarque offert par Lorenzo de Medici et la petite bible qu’Andrea lui a légué, il arrive dans le village de montagne qu’il connait bien et retrouve l’auberge où il a déjà logé précédemment. Il renoue avec les travailleurs de la carrière mais la mort d’Andrea continue de hanter ses nuits car il ne sait pas ce qui s’est passé. Mais la Faucheuse n’arrête pas de rôder et la mère de Michele, un petit garçon de six ans, meurt en couches et le gamin s’attache rapidement à Michelangelo alors que celui-ci ne sait pas comment gérer cette relation et voit remonter en lui des souvenirs oubliés …

Cela faisait des années que j’avais entendu parler de ce roman dans mes clubs lecture car cette auteure semble être beaucoup appréciée mais je ne m’étais pas décidée à le lire. Pour le mois de décembre, le thème d’un de mes clubs lecture était l’éditeur Sabine Wespieser et ce titre faisait partie de la liste. J’avoue que cela a été mon premier choix car je savais que ce serait une lecture rapide vu le nombre de pages et le peu de temps qui me restait pour le lire avant la rencontre. En plus, cela faisait un moment que je n’avais pas lu un roman historique (Le médecin d’Ispahan en début d’année 2022) donc cela me faisait un peu de changement. J’ai effectivement trouvé ce livre très facile à lire, avec ses courts chapitres, même si je n’ai pas été hyper emballée par l’histoire. J’ai aimé découvrir Michelangelo, dont je connais peu la vie, j’ai trouvé très intéressant et éducatif de voir le choix des marbres, la façon dont l’artiste conçoit une œuvre, sa relation avec l’art et ses dons aussi bien en peinture, qu’en dessin et en sculpture. La vie du village de Carrare m’a aussi beaucoup plu mais j’avais parfois du mal à penser qu’on était à la Renaissance tant certaines scènes me paraissaient modernes. Là où j’ai moins adhéré, c’est dans la relation entre l’artiste et Michele, le petit garçon. Cela ne m’a pas passionnée ni émue, même si elle se révèle très utile à Michelangelo pour trouver la paix. Les descriptions sont très belles et souvent poétiques, que ce soit à propos des paysages, que des sentiments des personnages. C’est un récit assez intimiste qui fait la part belle à l’art sous toutes ses formes et qui montre un Michelangelo humain et fragile mais je ne suis pas sûre que ce sera une lecture qui restera dans ma mémoire, même si elle fut agréable.

Les avis de Gambadou, InColdBlog, Hélène, Praline, Sylire et Enna (version audio en lecture commune), Antigone, Kathel, Jostein, Clara, et j'en oublie sûrement.