Il faut flinguer Ramirez (acte I et acte 2) ---- Nicolas Petrimaux

Tome 1 : Acte 1

Octobre 1987. A Falcon City, en Arizona, la société Robotop va lancer son tout nouvel aspirateur révolutionnaire, le Vacuumizer 2000. Tous les employés sont en ébullition mais Jacques Ramirez, le meilleur technicien de l’entreprise, a néanmoins obtenu un congé bien mérité. L’homme ne se fait pas remarqué, qui plus est, il est muet mais il est un véritable génie dès qu’il est question de faire fonctionner n’importe quelle machine. Mais alors qu’il s’apprête à partir et qu’il réceptionne une dernière livraison, deux hommes en provenance de Paso Del Rio, une ville à plus de mille kilomètres de là, arrivent au service après-vente pour se plaindre d’un mixer défectueux. C’est là qu’ils voient Ramirez et pour eux, il n’y a pas de doute : il s’agit bien d’un très réputé et très efficace tueur mexicain appelé Ramirez et Hector Rodriguez, leur chef mafieux, a des comptes à rendre avec cet assassin ayant disparu mystérieusement. Rodriguez envoie alors son second, et accessoirement le fils d’un des deux hommes déjà sur place, pour régler la question et se débarrasser de Ramirez …

J’avais repéré cet album à cause de son titre et du sujet qui avait l’air bien déjanté mais voyant qu’il s’agissait d’un tome 1, je l’avais laissé de côté, vu que je ne suis pas très patiente quand il s’agit d’attendre une suite ! Mais quand je l’ai vu me faire de l’œil à la médiathèque, j’ai craqué ! Surtout que j’avais bien besoin d’une lecture de détente à ce moment-là. Tout d’abord, j’ai été totalement séduite par le graphisme : réaliste, moderne, coloré, dynamique, un peu anguleux comme j’aime, des personnages expressifs et aux allures bien typées, des décors soignés, des détails amusants disséminés un peu partout, le tout probablement effectué sur tablette graphique numérique (mais j’avoue que je n’y connais pas grand-chose). La découpe est très cinématographique et colle très bien au rythme de l’histoire : ça part dans tous les sens, ça pète dur et ça bouge un max ! D’ailleurs, l’album se veut un hommage pastiche aux films des années 80, dans le genre de Tarantino, avec des héros atypiques, des femmes bien roulées, de la baston, des fusillades, des poursuites, de l’humour et beaucoup de clins d’œil à cette époque. Et c’est vraiment très très réussi ! Ce Jacques Ramirez effacé paraît être bien loin d’un tueur sans pitié et pourtant, beaucoup de choses évidentes, comme sa tâche de naissance, pointent vers lui alors que son attitude correspond plutôt à quelqu’un de bien … on sent donc un mystère à ce propos, qui donne envie d’en savoir plus là-dessus. Moi qui ne suis pas forcément fan de la moustache, voilà un moustachu qui m’a bien plu et auquel je me suis bien attachée ! Et c’est aussi sans compter les évènements qui s’enchainent et qui poussent à tourner les pages encore plus vite ! Le rythme est parfois légèrement ralenti pour nous permettre de souffler en lisant des pages de pub ou des unes de journaux qui sont vraiment hilarantes. Et bien sûr, comme je le craignais, l’album se termine par un cliffhanger qui va rendre longue l’attente de la parution de l’acte II ! Mais comme j’ai réellement passé un excellent moment de lecture, je suis prête à ronger mon frein … et en plus, je crois que je me ferai un petit plaisir en relisant ce tome quand la suite paraitra !

Les avis de Noukette , AlexandraK et Jacques.

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Edit du billet du 19 avril 2019

Attention risques de spoilers !

Tome 2 : Acte 2

Après l’explosion des locaux de Robotop lors de la présentation du tout nouveau aspirateur révolutionnaire de la marque, Jacques Ramirez se retrouve dans un parking fuyant en compagnie de la starlette montante Chelsea Tyler et son amie Dakota Smith, qui viennent juste de braquer une banque. Les deux femmes fuient les forces de l’ordre alors que Jacques a à ses trousses, en plus de la police qui le pense responsable de l’explosion, deux hommes de main du cartel de Paso Del Rio mais surtout Ramon Perez, pour qui se débarrasser de Ramirez s’est transformé en vengeance personnelle. Mais Jacques Ramirez n’est pas seul : un homme semble toujours être présent quand les choses se gâtent …

J'avais tellement apprécié le tome 1 que j'étais à la librairie pour acheter le tome 2 le jour même de sa parution ! Mais pour faire durer le plaisir, je l'ai lu en 3 jours alors que j'aurais très bien pu le dévorer d'un bloc (quoi que, il y a quand même pas mal à lire et plein de petits détails à savourer). On reprend l'histoire pile à la fin du premier opus et le rythme reste tout aussi effréné et dynamique, du genre manettes à fond, poursuites, fusillades et pétages en tous genres et dans tous les sens. Le découpage des pages, les couleurs chaudes et le graphisme, bien reconnaissable (car en un album, l’auteur a su se créer un style bien à lui), font merveille en ce sens, entretenant le suspense et j'avais souvent l'impression de regarder un film plutôt que de lire une BD. J'aime toujours autant Jacques Ramirez et cette fois, on en apprend un peu plus sur lui et sur son passé mais pas assez à mon goût (le ratio nombre de révélations par rapport au nombre de pages m'a paru un peu bas). Mais l'humour est toujours bien présent et l'auteur se moque toujours autant des travers de la société de l'époque qui ressemble quand même pas mal à celle actuelle ! J'ai donc passé un excellent moment de lecture bien pêchue et j'attends avec impatience le tome 3 qui devrait amener toutes les réponses aux quelques zones mystérieuses restantes.