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1 octobre 2021

The Sun Down Motel ---- Simone St James

Thesundownmotel

HEARTS2

 

 

 

A l’été 1982, Viv Delanay, vingt ans, a quitté sa mère et sa soeur vivant dans une petite ville de l’Illinois pour tenter sa chance à New York mais les aléas de l’auto-stop l’ont emmenée dans la ville de Fell, dans l’état de New York où ses finances basses l’ont forcée à s’installer temporairement avant de rejoindre la mégapole. Partageant un appartement avec une jeune infirmière, elle travaille comme réceptionniste de nuit au Sun Down Motel, un endroit peu fréquenté car la petite ville est loin des routes principales. Mais en novembre 1982, Viv disparaît sans laisser de traces. Trente-cinq ans plus tard, en novembre 2017, Carly Kirk, vingt ans elle aussi, arrive à son tour à Fell, dans les traces de sa tante Viv, dont sa famille a toujours refusé de parler, la considérant comme morte. Carly veut comprendre ce qui est arrivé et découvrir les lieux fréquentés par Viv juste avant sa disparition. Elle a alors la chance inespérée d’être à son tour embauchée au même poste que sa tante et découvre un motel décrépi et au passé trouble …

Je ne connaissais pas du tout cette auteure canadienne qui aime mêler des aspects un peu fantastiques à une histoire policière plus classique (un seul de ses romans a été traduit en français si j’en crois mes recherches) et j’aimais bien la couverture de ce titre-là, nettement plus que celle du titre traduit. En plus, l’idée d’avoir une histoire en rapport avec un motel avec des phénomènes étranges m’attirait, même si on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un récit de maison hantée, l’enquête policière prenant quand même le pas sur le reste. L’histoire alterne entre 1982 et 2017, avec Viv et Carly comme narratrices respectives. Autant dire que l’ensemble met les femmes à l’honneur car il est aussi question de la mort de plusieurs autres jeunes femmes, certaines n’étant toujours pas élucidées. C’est un aspect inattendu du livre qui m’a aussi bien plu, montrant la condition des femmes dans la vie de tous les jours, des années 1980 aux années 2010 (comment une femme peut avoir peur la nuit toute seule parce qu’elle est une femme et donc plus à même de se faire attaquer, comment une femme rentrant dans la police en 1980 est traitée par ses collègues, comment, en 1982, une jeune femme célibataire et fêtarde est moins considérée qu’une femme du même âge mais déjà mariée ... et j’en oublie). Peut-être que cet aspect du roman interpellera moins les lecteurs masculins mais en tant que lectrice, j’y ai forcément retrouvé des moments vécus et un ressenti universel (qui plus est, moi aussi, j’ai rejoint un milieu masculin pour mon travail en 1985). Voilà donc pour les aspects sociétaux du roman qui commence sur les chapeaux de roue avec quelques scènes aux phénomènes paranormaux pas forcément spectaculaires mais assez effrayants dans leur simplicité (qui est souvent plus efficace que l’excès !). On retrouvera ces moments vers la fin, quand l’histoire atteint son apogée, comme pour boucler le récit. Sinon, le reste ressemble à une enquête relativement traditionnelle mais menée par des gens ordinaires : deux jeunes femmes, Viv et Carly, chacune à leur époque, avec les moyens en lien ayant cours dans ces années (pas d’Internet ni de téléphone portable pour Viv par exemple). Je me suis très vite attachée à ces deux héroïnes, qui sont entourées de quelques personnages secondaires bien sympathiques et d’autres nettement plus sombres, mais tous très bien dépeints. Je me suis doutée de certaines choses mais certaines autres sont apparues comme des surprises. J’ai donc été ravie par cette découverte plaisante à lire et au suspense bien mené (et suffisamment prenant pour provoquer quelques nuits courtes tellement j’avais le nez dans le livre) et je me suis empressée de noter les autres romans de cette auteure car je ne vais sûrement pas m’arrêter là !

*Lu en anglais*

Non traduit à ce jour

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Commentaires
S
j'avais décidé de ne plus rien noter, pour pouvoir vider ma pal (du moins en partie), d'autant plus que j'ai "abandonné" d'écrire des billets de lecture pour le blog - vu les petits coeurs je me sens tout de même obligée de noter
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