Je vais m'y mettre ---- Florent Oiseau

Fred, la quarantaine, n’est pas le genre d’homme à avoir une carrière professionnelle magnifique. Il faut dire qu’il est plus oisif qu’actif, même si, un matin, il décide de s’y mettre ! Après deux ans de chômage, ses droits vont bientôt prendre fin et ce n’est pas ses économies inexistantes qui vont lui permettre de survivre. Mais aucun boulot ne l’attire, il n’arrive pas à « choper le rythme ». Heureusement, il est plutôt doué pour voler de petites choses au supermarché ! Côté femmes, ce n’est pas mieux : cela fait trois ans qu’il n’a pas couché avec une nana et il n’est pas très doué en drague non plus, surtout qu’il est incapable de résister à un verre de vin, voire à toute la bouteille …

J’avais tout de suite été attirée par le point de départ : un homme qui se laisse porter par la vie, sans vouloir y mettre du sien et qui essaie, sans grand succès, de s’y mettre, de devenir un peu plus « normal », c’est-à-dire avec un travail régulier, des horaires normaux et moins d’alcool, voire une relation un peu suivie avec une femme. Mais sa motivation est très très embryonnaire ou on peut même aller jusqu’à dire inexistante ! Si certains passages sont vraiment amusants (avec, par exemple, son rendez-vous raté avec une femme), j’ai trouvé que la répétition de ce laisser-aller typique du personnage finissait par me lasser, jusqu’à faire disparaître tout mon intérêt pour Fred et son avenir. Mais une évolution dans l’histoire finit quand même par apparaître et donne un peu de regain au récit répétitif, à part que ce rebondissement est arrivé un peu trop tard pour maintenir ma curiosité déjà bien mise à mal. Heureusement que le roman n’était pas trop long car cela m’a permis de le terminer malgré tout mais, même si la fin est originale et ironique, elle arrive un peu trop brusquement et je me suis un peu trainée au fil des pages alors que le début et le ton grinçant et décalé me promettaient pourtant une lecture sympathique ! Comme quoi, l’essai n’est pas toujours transformé !

L'avis de Jérôme.