Dirty Old Glory ---- Mud et Prozeet

Après plusieurs crises successives, le colonel Holster est élu président des Etats-Unis et s’emploie à redonner au pays sa grandeur passée, cette « Old Glory » mais sa politique ne plait pas à tout le monde et quelques états, ne se reconnaissant pas dans les décisions prises, décident de faire sécession. C’est alors que Holster envoie l’armée, plongeant le pays dans une seconde guerre civile. Deux ans après le début du conflit, certaines zones sont dévastées et voient s’affronter des bandes rivales, armées de diverses façons, entrainées au survivalisme et prêtes à défendre leurs idées …

J’ai quasiment tous les albums de cette série Doggybags mais j’avoue que c’est le premier que je lis car j’étais très tentée par l’histoire et qu’en plus, il fait partie des titres one-shot de la série, avec une histoire complète par album alors que les autres titres comportent plusieurs histoires indépendantes. Autant dire que j’aurais pu en lire d’autres avant ! Donc j’étrenne avec ce Dirty Old Glory avec cette couverture que je trouve très accrocheuse à mon goût et qui a quand même un pied dans l’actualité car on pourrait très bien s’imaginer qu’une telle guerre arrive dans un futur proche et que Holster ressemble à un président qui a été bien réel et qui est tout aussi effrayant (d’ailleurs, il y est fait référence dans l’album) ! On retrouve donc un pays à feu et à sang et on est tout de suite plongé dans l’action en suivant un groupe dans des rues dévastées et qui est poursuivi par ce qui semble être des militaires ou bien un groupe paramilitaire et on ne sait pas trop qui est dans quel camp. Ça bastonne dur et on va vite comprendre que les survivalistes ne sont pas forcément les mêmes que ceux qu’on connaît actuellement dans la réalité. La cavalerie est sur le point d’arriver à l’aide mais pour l’intérêt de l’histoire, les choses ne vont pas se passer si facilement et un petit groupe de cinq personnes va se retrouver piégé dans un tank recouvert par les décombres d’un immeuble effondré. Ce huis-clos va être intense et passionnant et permet de découvrir le passé de chacun et les relations qu’il y a entre eux, jusqu’à un final étonnant et que j’ai beaucoup aimé ! Le graphisme est nerveux, moderne, avec des personnages bien typés et a forcément un style comics, avec un découpage  dynamique et les couleurs sont variées : beaucoup de tons gris pour les scènes dans le tank mais plein de couleurs pour les scènes du passé. Et j’apprécie beaucoup le papier mat qui rend la lecture très agréable. Bien sûr, il y a des scènes dures, de la violence mais cela fait aussi réfléchir sur le comportement humain. Si tous les albums de la série sont aussi originaux, c’est sûr que je vais adorer !