La loi des rêves ---- Peter Behrens
En Irlande, en 1846, Fergus est le fils d'un tenancier qui s'occupe de surveiller le bétail dans les montagnes. Mais la famine, due à la maladie qui a attaqué les plants de pommes de terre, contraint le fermier qui leur louait la terre à expulser les gens et à les envoyer à l'asile pour qu'ils puissent manger. De plus, le typhus fait son apparition et la famille de Fergus, qui a refusé de partir, se voit touchée par la fièvre. Seul survivant, sans le sou, Fergus se retrouve sur les routes où il va rencontrer embûches, aventures, amis et voleurs en tous genres …
Ce roman est le premier que je lis de cet auteur canadien (qui n'avait écrit alors que des nouvelles mais que je ne connaissais pas pour autant !). Je suis assez fan des sagas d'aventures où les personnages doivent quitter leur pays pour en découvrir un autre et la 4ème de couverture annonçait : "véritable roman initiatique, […] est un récit des origines de l'Amérique" car le personnage principal, Fergus, allait quitter son Irlande natale pour aller au Québec. Eh bien, la partie Québec ne représente qu'une toute petite partie du livre, le reste se passant en Irlande et en Angleterre, ce que j'ai trouvé décevant ! On suit les pérégrinations du héros à qui il arrive tous les malheurs du monde et j'avoue que je n'ai pas été touchée une seconde par ce qui lui arrivait. L'auteur n'a pas réussi à m'interpeler et à me faire trembler pour Fergus, à qui j'avais franchement envie de donner des baffes tellement il reste naïf malgré toutes les entourloupes qu'on lui fait. Il y a même un passage sur le bateau qui ne semble pas crédible du tout pour un être élevé dans la campagne à cette époque-là (mais je ne dis pas quoi pour ne rien révéler). Enfin bref, je ne l'ai pas trouvé très futé, ce brave garçon et pas attachant pour deux sous. Ce fut donc au final une lecture moyenne qui m'a encore prouvé que la qualité littéraire, qui est pourtant présente dans le roman, n'est pas suffisante pour me convaincre et me captiver alors que l'histoire avait tout pour me charmer à l'origine !
L'avis d'Yvon.