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13 mars 2017

Le bus de Rosa ---- Fabrizio Silei et Maurizio A. C. Quarello

LebusderosaBen arrive à Détroit en compagnie de son grand-père qui veut lui faire visiter le musée Henry Ford. Le gamin s'étonne de l'intérêt de son grand-père pour les vieilles voitures mais il découvre rapidement la raison principale de cette visite : il veut lui montrer un vieux bus. Le grand-père de Ben lui apprend qu'il était dans ce bus un soir de décembre 1955, alors qu'il avait 26 ans et revenait de son travail de porteur à la gare de Montgomery, en Alabama. Ben, qui ne connait pas ce qu'était la ségrégation en vigueur à l'époque, découvre que certaines places étaient réservées aux Blancs et qu'il était hors de question pour une personne de couleur de rester assise si des Blancs ne trouvaient pas de place dans le bus. Jusqu'à ce fameux jour où une dame noire d'une quarantaine d'années, Rosa Parks, refusa de se lever pour céder sa place à un homme blanc …

Cela faisait vraiment très longtemps que je n'avais pas lu d'album jeunesse alors j'ai décidé de rendre une petite visite à ce rayon de ma médiathèque. Je suis tombée sur ce titre qui aborde le thème du racisme, de la ségrégation et de la façon pacifique de résister et de défendre ses idées et son humanité. Le jeune Ben n'a aucune idée de la société dans laquelle a grandi son grand-père, la peur omniprésente d'être pris à parti par des Blancs convaincus de leurs bons droits et d'être ainsi battu, voire pire. Les auteurs mettent en lumière le courage tranquille de Rosa Parks, qui ose s'opposer calmement et sereinement, aux lois en vigueur alors que celles-ci sont profondément injustes et inhumaines. J'ai beaucoup aimé la façon de montrer simplement qu'on peut faire changer les choses avec un simple non, un refus de se plier aux ordres quand ceux-ci ne devraient pas être. Mais les auteurs ont su aussi montrer comment la peur peut paralyser les gens et que c'est une attitude compréhensible. Les dessins, qui alternent avec des courts passages de texte, ne sont pas sans rappeler des tableaux d'Edward Hooper, avec ses scènes de la vie quotidienne, ses gens lambda et qui pourtant ont leur propre caractère. Les dessins de l'époque de la ségrégation sont en noir et blanc alors que ceux de l'époque actuelle sont en couleur, ce qui permet aux jeunes lecteurs de bien les différentier. C'est un bel album éducatif, que j'ai trouvé intéressant, très subtil et très humain.

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Commentaires
A
Il me la faut !
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