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20 mars 2019

Malgré tout la nuit tombe ---- Antônio Xerxenesky

MalgretoutlanuittombeAlina, après avoir obtenu un master en Histoire des religions, travaille comme éditrice vidéo dans une société de production tout en essayant de terminer son doctorat en se spécialisant en occultisme, sectes et cultes sataniques. Vivant en colocation à São Paulo, n’ayant pas de petit ami, la jeune femme trouve sa vie d’une banalité affligeante et s’est un peu lassée des sorties entre amis. Alors, quand une commissaire la contacte à propos de msytérieux symboles, plusieurs triangles accolés ensemble, dessins en lien avec une série de personnes portées disparues et retrouvées plusieurs semaines après dans des états psychologiques très perturbés. Alina n’a aucune idée de la signification du symbole et ne connaît pas non plus l’Ordre Métaphysique Expérimental, une éventuelle secte qui pourrait lui être associé. De retour à son travail, Alina ne cesse de penser à l’affaire et décide d’effectuer quelques recherches. Elle trouve alors un site Internet et envoie un mail, n’attendant pas vraiment de réponse. Elle est donc surprise quand elle est invitée à venir observer une cérémonie …

Le thème d’un de mes clubs lecture étant la littérature sud-américaine, quand j’ai vu passer ce court roman (dont le nom de l’auteur n’évoque pas forcément de prime abord un auteur brésilien), j’ai été tout de suite intriguée par le titre. Et en lisant le résumé, ça m’a encore plus intéressée ! Je crois que je n’ai jamais lu de roman fantastique brésilien et j’étais donc curieuse de voir comment ce thème était abordé. Le récit s’étale sur vingt-quatre heures et esrt divisé en deux parties, jour et nuit, avec en plus une brève introduction présentant rapidement le passé d’Alina. Le début est classique : on découvre la vie quotidienne d’Alina, son ennui, la superficialité de la vie à São Paulo, où les gens vont de fêtes en soirées, le manque d’intérêt pour son travail et ses relations occasionnelles avec ses amis. On sent bien que la jeune femme n’est pas heureuse et qu’elle traine une blessure issue de son passé. Elle explique sa fascination pour les religions, le cinéma fantastique et particulièrement le film de Dario Argento Suspiria (que je connais bien pour l’avoir vu plusieurs fois). Comme j’aime moi aussi ces sujets, j’ai trouvé ces explications très intéressantes. Et petit à petit, Alina va s’impliquer dans la recherche autour des triangles que la police lui a montrés et la nuit va être sa plongée dans un monde mystérieux, faits de croyances, de rituels, de manipulation, de peur qui essaie d’être contrôlée par un raisonnement cartésien. La seconde partie du roman ressemble donc un peu à un cauchemar, avec des rues vides, des allers-retours, des personnages étranges, des ombres qui rôdent, des scènes flirtant avec l’hallucination. Mais malgré tout ça, l’auteur, à la manière d’Alina qui essaie de trouver des explications rationnelles, ne nous plonge pas complètement dans le fantastique : il laisse au lecteur une porte ouverte, lui laissant le choix de croire ou non, d’opter pour une vision mystique ou pour une cause logique des évnènements. Alina se pose aussi beaucoup de questions sur le fait de croire, sur la place des humains sur Terre, sur le rôle qu’on peut ou qu’on doit jouer, sur le sens de la vie, sur l’âme et le corps, sur le devenir après la mort. Enfin bref, l’héroïne se pose des questions universelles et intemporelles qui nous concernent tous et pour lesqueelles, bien sûr, nous n’avons de réponses figées. J’ai vraiment trouvé original d’utiliser ce genre d’histoire pour amener le lecteur à ce questionnement  et j’ai trouvé l’ensemble vraiment facile à lire et très prenant. Je suis contente d’avoir fait une bonne pioche sur ce coup-là et je vais voir si je peux trouver d’autres titres de cet auteur !

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