Enfances perdues, premières enquêtes ---- Agnès Naudin et J.C. Bartoll et Eric Nosal

Après un poste à la Police des Frontières, la capitaine Sacha Vernet est nommée à la tête de la brigade de protection de la famille du commissariat de Nanterre. La jeune femme, mère célibataire d’un petit garçon de quatre ans, découvre son équipe et les dossiers qui ne cessent d’arriver : une nourrice accusée de mauvais traitements sur les enfants qu’elle garde, une adolescente enceinte et qui semble s’être débarrassée du bébé après l’accouchement, une plainte pour le viol d’une gamine de treize ans. Mais certains prédateurs passent inaperçus des forces de l’ordre …

Je n’avais jamais entendu parler de cet album avant de tomber dessus à la médiathèque et j’ai eu un doute sur le fait que ce soit un premier tome : il est effectivement précisé « premières enquêtes » en couverture mais quand on lit la quatrième de couv, on nous parle de roman graphique, ce qui pourrait laisser penser que ce serait plutôt un one-shot. Donc, après lecture, je confirme : c’est un premier tome et je ne pourrai en aucun cas le qualifier de roman graphique ! C’est juste une bande dessinée, le premier opus d’une série comprenant un nombre inconnu de tomes. L’idée de départ était intéressante : se plonger dans le quotidien d’une brigade de protection de la famille permet de mieux comprendre comment les choses fonctionnent, surtout que la scénariste a occupé le même poste que son héroïne donc elle s’y connaît bien. J’étais aussi plutôt convaincue par le graphisme, aux tons bleutés très reposants. Le trait est simple, moderne, assez réaliste et ne cherche pas à se faire remarquer. Dès les premières pages, on comprend que Sacha a un passé qui l’a sûrement poussée vers ce nouveau poste mais il faudra attendre le tome suivant pour en apprendre plus. De même, le développement de certains aspects de l’histoire reste en attente, même si on se doute de ce qui va se passer. Par contre, je suis plus réservée quant au déroulé des quelques affaires mises en avant : cela m’a paru trop rapide, trop survolé, au point qu’à peine passée à l’affaire suivante, je ne me rappelle déjà plus de celle que je viens de découvrir. Ce manque de consistance est ce qui m’a le plus déçue dans cette lecture et je ne suis pas très sûre de lire la suite ... sauf si je la trouve par hasard à la médiathèque et que je n’ai rien d’autre à lire.