Voleuse ---- Lucie Bryon

Ella est en dernière année de lycée mais pense plutôt à la belle Madeleine avec qui elle partage quelques cours. Sa meilleure amie Leslie n’en peut plus de la voir observer l’objet de son désir à distance et lui suggère d’aller enfin lui parler. Et c’est lors d’une soirée organisée par quelqu’un de leur réseau d’amis qu’Ella aura l’occasion de faire connaissance avec Madeleine. Mais l’alcool aidant, Ella part à la recherche des toilettes et tombe sur un placard rempli de babioles en tous genres. La jeune fille ne peut alors s’empêcher d’en emporter quelques-unes mais le lendemain matin, elle découvre son forfait et ne sait plus quoi faire …

Je me jette toujours sur les dernières acquisitions de la médiathèque quand je tombe dessus car je ne sais pas quand je les reverrai ensuite ! Ce titre-là était donc disponible et en plus, c’était un one-shot et c’était l’occasion de découvrir une auteure-illustratrice que je ne connaissais pas. J’avais un léger doute concernant l’aspect des personnages au vu de la couverture et des oreilles démesurées d’Ella (et son absence de nez !). Effectivement, j’ai moyennement accroché à cette représentation qui faisait que je trouvais l’allure d’Ella, malheureusement plus proche du singe que de l’humain. D’accord, un petit singe tout mignon mais quand même ! Le problème ne s’est pas posé pour les autres personnages que j’ai trouvés plutôt sympas d’allure, avec un petit côté cartoon/manga. Par contre, je les ai tous trouvé très expressifs ! J’ai bien aimé le choix des couleurs, avec des scènes monochromes mais avec à chaque fois une teinte différente (orangé pour la journée, gris pour la nuit, violet pour les soirées par exemple). Le récit mélange histoire d’amour et suspense, le tout sur fond d’adolescence, d’amitié et de soirées lycéennes. L’idée de départ, une histoire de vol sous l’emprise de l’alcool, va se développer de façon originale, permettant de voir l’histoire d’Ella et Madeleine se concrétiser à travers une association inattendue et qui, en plus, sauve la morale du récit. L’amitié n’est pas en reste avec les liens qui unissent Ella et Leslie et qui m’ont bien plu car on voit comment cette relation surmonte tous les obstacles. Et si on apprend pourquoi Ella vit seule malgré son jeune âge (elle n’est pas majeure), il est plus difficile d’imaginer que Leslie ou Madeleine soient aussi libres de sortir aussi souvent. C’est peut-être un peu léger à mon goût mais j’imagine que j’aurais beaucoup aimé ce genre d’histoire si je l’avais découverte quand j’étais ado et puis, je ne me suis pas ennuyée une seconde donc c’est plutôt un bon point.