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21 février 2016

Chicagoland ---- Fabrice Colin et Sacha Goerg d'après R.J. Ellory

ChicagolandHEARTS2

Chicago, fin des années 1950. Maryanne se prépare pour assister à l'exécution de Lewis Woodroffe, le meurtrier de sa jeune soeur institutrice retrouvée étranglée chez elle. Elle aurait rencontré Lewis dans un restaurant et, après avoir sympathisé, l'aurait emmené chez elle où, frustré par le refus de la jeune femme devant ses avances, il l'aurait tuée. Mais à la sortie, l'inspecteur Robert Maguire avoue à Maryanne qu'il n'est pas sûr que l'homme exécuté soit le meurtrier de Carole

Cet album est une adaptation d'une histoire de R.J. Ellory, auteur que j'apprécie beaucoup en général mais je ne peux juger de la qualité de l'adaptation vu que je n'ai pas l'histoire originale. En tout cas, l'album, qui est découpé en trois chapitres se focalisant à tour de rôle sur le point de vue de Maryanne, puis de l'inspecteur Maguire pour finir par celui du meurtrier Lewis Woodroffe, m'a beaucoup plu. Cette découpe de points de vue est originale car elle permet de voir le passé des trois personnages principaux, passé qui peut se révéler très utile pour comprendre certaines de leurs actions. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il m'a semblé que le personnage le plus dur, le plus coriace était celui de Maryanne, qui a donc perdu sa soeur. Elle a des idées bien arrêtées et ne compte pas en changer. D'ailleurs, même sur la couverture, on voit qu'elle n'a pas l'air facile à amadouer ! Le chapitre centré sur l'inspecteur est très intéressant pour voir comment se déroule une enquête, tous les porte-à-porte qu'il faut faire, les pistes qu'il faut suivre, la multitude de gens à interroger avant d'avoir un semblant de piste prometteuse. Quant au chapitre avec le meurtrier, celui qui a l'air halluciné sur la couverture, on découvre son enfance et son arrivée en ville et bien sûr, avec son témoignage, on apprend aussi ce qui s'est passé. Grâce à ce découpage, le suspense reste entier jusqu'au toutes dernières pages et j'ai trouvé qu'on retrouvait bien l'atmosphère typique des romans d'Ellory, avec des personnages aux multiples facettes et aux côtés terriblement humains malgré la violence toujours omniprésente. Le graphisme a le petit côté rétro nécessaire pour bien se plonger dans les années 1950 et j'ai beaucoup aimé le style plutôt épuré et clair et les couleurs douces. Les personnages sont bien reconnaissables, expressifs, les décors ne sont pas étouffants, ils sont juste là pour ancrer l'histoire dans un lieu, qui est Chicago et sa région mais qui pourrait être n'importe où aux Etats-Unis car il n'y a rien de vraiment marquant pour identifier la ville. La fin est loin d'être banale, jouant sur les hasards de la vie, comme il en existe tant. Une bien belle découverte, tant au niveau graphique qu'au niveau histoire mais en adaptant Ellory, il aurait été difficile de se rater !

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