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11 juin 2018

La fin d'où nous partons ---- Megan Hunter

LafindounouspartonsLa narratrice est enceinte quand une étrange et effrayante montée des eaux menace Londres. Etant toujours prêts à déménager en cas de danger imminent, elle finit par accoucher dans un hôpital londonien alors que R, son compagnon, est absent et n’arrive qu’après la délivrance du bébé, un garçon qu’ils décident d’appeler Z. Mais à leur sortie, impossible de rejoindre leur appartement et la famille se retrouve à fuir la capitale pour rejoindre les parents de R, qui vivent à la campagne. La vie semble se stabiliser mais les populations déplacées et la menace d’inondation finit par atteindre les coins les plus reculés et les voilà à nouveau obligés de fuir pour rejoindre un camp de réfugiés plus au nord. R ne supporte pas la promiscuité et quitte le camp, abandonnant la narratrice et Z, qui va alors se rapprocher des femmes-mères qui n’ont pas de compagnons. Parmi elles, se trouve O sa petite fille C et les femmes vont se lier d’amitié …

J’avais noté cette histoire d’inondation mystérieuse entrainant un déplacement de population et se concentrant particulièrement sur la vie d’une jeune mère de famille qui découvre la maternité tout en essayant de survivre. J’avais trouvé l’idée intéressante de mêler deux changements bouleversants et j’étais donc curieuse de voir ce que l’auteure allait en faire. En plus, je trouve le titre du livre très beau ! Malheureusement, je ne peux pas dire que j’ai retrouvé cette beauté à l’intérieur. Les nombreux courts paragraphes font comme des instantanés de vie, des petits moments qui décrivent certains évènements et états d’esprit mais du coup, j’ai trouvé que cela donnait une lecture assez hâchée, sans transition entre chaque mini-passage. En plus, le style d’écriture est très particulier. L’auteure a créé de nombreux mots composés, tels que « être-dôme », « creuse-pour-la-victoire », « souffle-sortilège », « maman-jumeaux », « doigt-boulette », « poussé-percé » et si on les comprend toujours sans aucun problème, j’ai trouvé que cela alourdissait l’ensemble. Ils semblent aussu plus nombreux au fur et à mesure du temps qui passe, comme si la narratrice finissait par adapter son langage à sa vie. Qui plus est, les phrases peuvent être très courtes, sans verbe, comme des flashs. Du coup, ce n’est pas un style qui m’a convenu et il m’a presque fait oublier le propos du roman. Celui-ci parle de la maternité, de la relation d’une mère à son enfant, de l’évolution de ce dernier, peu importe les conditions dans lesquelles il grandit, de la perte (les hommes n’ont pas le beau rôle dans cette histoire … beaucoup sont peu sympathiques !), de la disparition d’un monde (et donc des problèmes d’écologie, même si ceux-ci ne sont pas vraiment abordés … il n’y a aucune explication à propos de la montée des eaux), de l’adaptation de l’être humain face aux difficultés. Mais tous ces sujets passionnants sont au final peu développés (le livre ne fait que 170 pages) et m’ont paru noyés par le style d’écriture qui, pour moi, au lieu de les renforcer et des rendre puissants, a fait disparaître tout mon intérêt et un éventuel attachement aux personnages. Une rencontre ratée, donc !

Les avis de Cathulu, Alex, Cuné.

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Commentaires
S
Ouf ! Au moins un que je ne dois pas noter 😊
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A
Une déception pour moi aussi.
Répondre
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