Dernier souffle ---- Thierry Martin

Dans la forêt enneigée, un homme seul marche, tenant son fusil prêt à tirer en cas d’attaque de bêtes sauvages. Il se tient sur ses gardes et quand il arrive en vue d’une cabane perdue au milieu des arbres, il ne se relâche pas quand il voit la porte ouverte. A l’intérieur, un homme au regard fou, armé d’un couteau, l’attend, prêt à lui sauter dessus …

Compte tenu qu’il s’agit d’un album sans paroles, j’ai rédigé un résumé plutôt court pour ne pas trop en révéler. De toute façon, quand on commence cette lecture, on ne sait pas où on est, avec qui on est, qui est qui et ce qui va se passer donc mon résumé va bien dans ce sens ! Et puis, c’est quand vite lu donc mon résumé doit être encore plus rapide. L’album a un joli format à l’italienne, ce qui m’a permis de le repérer à la médiathèque (mais qui se révèle toujours un cauchemar à ranger sur étagère). Il y a une courte préface de l’auteur pour expliquer brièvement la conception de ce récit et ensuite, à raison d’un dessin plein page, sobre, jouant sur les couleurs froides (bleu gris, noir et blanc sauf au moment d’un flashback où on a des tons beiges), on découvre une histoire de vengeance plutôt violente mais satisfaisante, même si on ne comprend pas toujours les relations qui existent entre les différents personnages (certaines sont claires mais d’autres nettement plus floues). Heureusement, l’auteur a réussi à donner à chaque protagoniste des caractéristiques qui lui sont propres et qui permettent donc de l’identifier assez aisément (pour le héros par exemple, il s’agit d’un long nez pointu ressemblant presque à un bec … ou a Gru, de Moi moche et méchant !). Les décors sont simples en apparence mais posent bien l’ambiance sombre. Avec cet album, on s’aperçoit qu’on n’a pas besoin de paroles pour comprendre une histoire et malgré certaines zones d’ombres sur la relation de notre protagoniste principal par rapport à certains personnages, je trouve que je me suis attachée quand même et j’ai été d’accord avec ses actions. Quant à la fin, elle ne pouvait être autre et clôt magnifiquement l’album tout en laissant un certain mystère !